La bourse ou la raison

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Avez-vous remarqué l’incident de la semaine dernière sur le marché boursier de Wall Street ? Il est passé assez inaperçu mais s’avère révélateur des errements libéralo-démagogues dans lesquels nous sombrons avec joie et aveuglement. Un hacker-polisson s’est introduit sur le compte Tweeter de l’agence Associated Press et a diffusé un faux message Tweet annonçant deux explosions à la Maison Blanche qui avaient blessé le président des Etats-Unis.

Aussitôt diffusé, panique à Wall Street, en moins de deux minutes tout le monde se met à vendre des titres et l’indice Dow Jones perd 145 points, soit près de 1% de baisse et des milliards de valeur boursière qui s’envolent en fumée. Bien sûr ces 145 points ont été rattrapés avant la fin de la séance mais il a suffi de moins de deux minutes et d’un faux Tweet pour plonger dans le chaos.

Les traders-fraudeurs et leurs robots-hystériques n’ont bien entendu pas pris le temps de réfléchir, ils ne sont pas payés pour ça, mais ils ont déclenchés des rafales de vente dans un mouvement pavlovien, moutonnier et incohérent ; ce fut à qui fourguera le plus vite le plus gros volume d’actions. On ne sait pas trop d’ailleurs qui des traders-fraudeurs ou des robots-hystériques a tiré en premier. Il n’est pas évident qu’un robot-hystérique sache lire les messages Tweet, ou en tout cas les interpréter pour en déduire le sens des transactions, achat ou vente, à lancer. Ce qui est sûr c’est qu’ils ont agi de façon aussi stupide les uns que les autres, ce qui n’est pas une surprise fondamentale. Vérifier et analyser les informations n’est pas du ressort de ces individus ni de ces machines.

Au concours du plus crétin et inepte, on se demande qui gagnerait entre robots-hystériques et traders-fraudeurs ! Mais le plus terrifiant dans ces affaires est de voir le gigantesque pouvoir de nuisance laissé dans les mains de gamins surpayés ou de machines mal réglées.

Cerise sur le gâteau, ce seraient des hackers syriens pro-Assad qui auraient commis de ce faux Tweet, histoire de montrer à leurs ennemis américains qu’il n’y a pas que les B52 comme force de dissuasion, mais que la bêtise des marchés financiers peut également générer de la destruction massive…