L’actualité des banques

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  1. La Société Générale, condamnée fin 2013 par la commission européenne, avec nombre d’autres banques internationales, à payer une amende de plusieurs centaines de millions de dollars pour avoir manipulé des taux d’intérêt de référence (Euribor, Libor, et autres), admet sa culpabilité mais conteste le mode de calcul de son amende en arguant, comme d’habitude dans ce genre de situation, qu’elle n’était pas au courant des agissements félons de l’un de ses traders-fraudeurs…
  2. Enrico Macias, chanteur pour maisons de retraite, pris dans une affaire de prêt structuré octroyé par une banque islandaise désormais en faillite. Le garçon a souscrit à un contrat compliqué auquel il n’a sans doute rien compris et que ses conseils fiscaux lui ont certainement vanté sans bien plus y comprendre, mis en garantie des biens immobiliers, signé des assurances-vie et reçu quelques millions d’euros. Le beau château de cartes spéculatif s’est écroulé avec la faillite de l’Island. Les liquidateurs de la banque réclament 30 millions d’euros à Enrico qui lui-même attaque en justice pour 50 millions… C’est un remake des prêts structurés offerts par Dexia (en faillite également, les pertes étant actuellement réglées par les contribuables français et belges) aux collectivités françaises. Escroquerie, spéculation et petits arrangements, seuls les plus malins s’en sortent bien en principe, pas les chanteurs vieillissants ni les municipalités de la France profonde. Bref, Enrico a spéculé en Islande et perdu la mise. La prochaine fois il ferait mieux d’investir ses économies au Crédit Mutuel de son village.
  3. Dexia justement est accusé dans un rapport officiel des Nations Unies d’avoir offert des financements pour l’acquisition de biens immobiliers dans les territoires occupés des colonies israéliennes de Cisjordanie en violation du droit international. Super, les contribuables français et belges qui payent déjà les milliards d’euros résultat de la faillite de cette banque vont peut-être voir encore l’addition s’alourdir avec des pénalités dues à de nouveaux errements de Dexia décidemment d’une incroyable créativité en matière d’innovations financières spéculatives, voire frauduleuses ?