De la mauvaise gestion de l’Etat à celle de l’UMP

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Impayable : les forbans qui ont des responsabilités à l’UMP se déchirent et balancent à tout va les uns contre les autres. A défaut de dépenser de l’énergie pour indiquer quel serait leur programme s’ils reprennent le pouvoir ils donnent tout pour se flinguer entre eux.

Un audit de la situation de trésorerie de ce parti a été publié sur son site web. Très factuel, il narre que l’UMP est endettée à hauteur de 79,1 millions d’EUR, est en retard de ses paiements fournisseurs et doit renégocier les conditions de remboursement de ses prêts qui ne pourront plus être respectées à partir de 2017.

Comment fait un parti politique pour être endetté à ce niveau lorsque son revenu principal, la dotation des contribuables, est de 18 millions/an. Premièrement, on achète un immeuble de 40 millions pour y coller son siège, ensuite on dépense sans compter en frais de fonctionnement et action politique, sans compter c’est-à-dire sans ajuster les dépenses aux recettes.

C’est une habitude des partis politiques, qu’ils soient au gouvernement ou dans l’opposition, ils dépensent sans compter et endette l’organisation dont ils sont responsables, l’Etat ou leur parti ! Dans le cas de l’UMP, ses dirigeants ont fait exactement l’inverse de la tendance suivie par les entreprises, c’est-à-dire acheter de l’immobilier au lieu de le louer pour éviter de porter des immobilisation trop lourdes à financer à leur bilan.

Le rapport détaille ensuite les conditions de la survie de l’UMP dans les années qui viennent : il faut réduire les dépenses et renégocier la dette. C’est exactement ce que doit faire la République, exceptée la renégociation de la dette qui n’est pas encore d’actualité aujourd’hui mais le deviendra sûrement un jour à n’en pas douter vu l’incapacité des citoyens-électeurs à admettre les réductions de dépenses.

Lire le rapport sur Audit de l’UMP 2014

Le parallélisme entre la situation de l’UMP et celle de l’Etat est frappante, les mêmes causes produisant les mêmes effets. Le plus consternant dans cette affaire est la légèreté avec laquelle les responsables de ce parti l’ont géré. Dire que ces personnages ont vocation à revenir au pouvoir à l’occasion d’une prochaine alternance fait un peu froid dans le dos.

La gauche reste prudente dans cette affaire et se garde d’en faire des gorges chaudes. Il y a sans doute là un soupçon de solidarité politique, mais aussi surtout la crainte de se retrouver un jour dans la même situation.