Llyod Cole – 2014/11/15 – Paris Gaîté Lyrique

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Lloyd Cole nous fait l’amitié de venir chanter ce soir à la Gaîté Lyrique comme il en a pris l’habitude tous les deux ou trois ans. Il débarque seul avec ses deux guitares et un cahier de partitions posé sur un chevalet qu’il consulte fort peu d’ailleurs.

Cheveux gris, il porte beau ses 55 printemps, habillé avec négligence, rasé d’il y a quelques jours, il est notre troubadour de passage, notre charmeur britannique qui ne se lasse pas de nous ravir avec sa voix de velours sur ses compositions délicates.

Après ses années électriques avec The Commotions dans les 80’, le garçon continue d’assurer une production musicale régulière, un peu folkeuse, un peu électrique, c’est selon. Ses tournées sont fidèles, acoustiques et le plus souvent solitaires. Mais en 2010 il jouait avec son small ensemble de deux guitaristes acoustiques nous délivrant tous à trois un sommet de poésie. Il était à La Maroquinerie l’an passé pour nous présenter Standards, un retour vers le rock, alors cette année il nous rend juste une visite de courtoisie pour entretenir le souvenir de sa musique douce et sa voix mélancolique.

Plein d’humour britannique il fait un peu dans l’autodérision entre ses chansons, taquine un excité de l’aïe-phone qui le filme en contrechamp du pied de la scène et en le menaçant de ses foudres s’il publie son double-menton sur YouTube.

Mais surtout il chante ses compositions en s’accompagnant de sa guitare dont il joue avec dextérité. Il fait infuser tant de romantisme et de souvenirs dans l’âme des quinquas qui se pressent à chacune de ses venues à Paris. Il nous sert bien entendu quelques classiques réinterprétés solo, ce soir nous aurons les larmes aux yeux sur Jennifer : Jennifer we can’t go wrong let’s do it right now/  Maybe you were a little hasty/ But they say love is blind/ Now her name on you/ Jennifer in blue/ Jeeeenifer in blue…

Il a accompagné le parcours des post punks qui ont maintenant, avec lui, l’âge de raison. Il écrit cette musique charmante, la joue, aligne les tournées, maintient un site web intéressant (https://www.lloydcole.com) sur lequel il blogue régulièrement, explique ses projets, développe ses archives, bref, du rocker au crooner il reste un musicien dédié corps et âme à son art, pour notre plus grand bonheur.

Lloyd en 2015

Lloyd and The Commotions en 1987

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