Rémunérations et autres petites misères de pédégé (suite)

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On en sait un peu plus sur la rémunération globale du pédégé de Renault qui est aussi dirigeant du groupe Nissan : en gros il perçoit sous différentes formes et à différentes échéances 7 plus 8 millions d’EUR, soit 15 millions d’EUR, pour sa prestation de 12 mois de travail de l’année 2015. Une partie de cette rémunération est sous forme de titres bloqués qui, lors de leur déblocage pourront valoir moins ou… plus.

Pierre Gattaz, chef du syndicat MEDEF des grandes entreprises françaises, l’homme qui affichait ce badge ridicule « 1 million d’emplois » sur son veston il y a quelques mois, a déclaré le 03/05/2016 sur une radio privée :

« Je n’ai pas de problème avec le montant mais un petit problème avec le fait que les actionnaires ont voté contre et que le conseil d’administration entérine quand même la rémunération. Je suis un peu gêné par la procédure qui consiste à s’asseoir sur l’avis des actionnaires. »

En réalité cette contestation de rémunérations démesurées de certains pédégés s’étend au-delà de la France et on a vu des situations similaires chez le pétrolier BP au Royaume-Uni, où le constructeur automobile Volkswagen en Allemagne.

La plus grande compétence de ces dirigeants est de faire croire au fait qu’ils sont irremplaçables et qu’il faut donc les payer en conséquence. Là est la grande escroquerie intellectuelle qui vient s’ajouter à l’escroquerie financière du niveau de leur rémunération démesurée. Ces gens sont interchangeables et il suffit de shooter sur un marronnier de l’avenue Marceau pour que tombent dix candidats d’égales compétences pour diriger un paquebot du CAC40 avec l’aide incontournable des communicants de service et des consultants en organisation de circonstance. Si l’on veut modérer les rémunérations de dirigeants il faudrait tout simplement faire jouer la libre concurrence si chère aux parangons de l’économie libérale.

Tout ceci n’a guère d’importance au niveau financier car le salaire du pédégé de Renault n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan des 45 milliards d’EUR du chiffre d’affaires du groupe. Souhaitons que cela en est un jour aux plans politique ou moral. L’avenir le dira.

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