The Dø – 2008/03/20 – Paris la Cigale

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Whaoooooh ! The Dø ce soir à la Cigale nous a apporté un grand bol d’air frais et d’énergie après le warm up de Ziveliorkestar, un groupe de cuivres méditerranéen façon Kustorica band qui a fait plus que chauffer la salle et plongé les spectateurs dans un joyeux boxon aux fraîcheurs de garigue.

L’intro de Playsround Hustle s’échappe des enceintes alors que des flashs tournoyants se substituent aux lumières falotes de la salle. Dan surgit des coulisses tel un diable de sa boîte, ses cheveux bouclés couverts par un Borsalino sombre, jean et chemise noirs, il sort une petite flûte de berger de l’Atlas qui déclame ses trilles alors qu’Olivia déboule sur scène, grande liane habillée d’un tutu doré porté sur une combinaison panthère, petite couette de cheveux bruns en fontaine sur la tête. Le batteur est surmonté par un amoncèlement de plateaux arabisants, de surfaces diverses sur lesquels il frappe de temps en temps agrémentant sa classique batterie  de sonorités incongrues.

We are not crazy/ … We are not shady/ We are not afraid of you adults…

mais déjà ils nous apparaissent gentiment cinglés, Dan assis sur ses claviers frappe sur sa bass sous son chapeau. Le La est donné par The Dø (désolé, je n’ai pas pu m’empêcher…), le ton d’une ambiance éclectique créée par ce trio multicolore, compositions délicieuses, chanteuse à la voix élastique, joie de vivre et originalité. Des accords souples et malins riffés sur une guitare blanche par Olivia qui laisse ses vocalises déborder du cadre convenu d’une chanteuse rock.

Tout leur(unique) disque défile dans une Cigale soubresautant de bonheur. Un sommet est atteint avec Aha repris en chœur par le public qui trépigne et se trémousse sur ce son grisant et ces accords tressautant :

This time you caught me alive, aha/ I had my head in the clouds, aha/ I thought no one could track me down/ Till I got shot in the back, aha.

Le show se termine alors qu’une bienfaisante et novatrice fantaisie a envahi la salle, laissant presque oublier le travail immense de ce trio de choc pour en arriver la. L’alliance du sud et du nord réunit sur le sol de la planète internet, conjoncturellement localisée à Paris, merci pour nous.

When Was I Last Home  joué en premier rappel sur un clavier apporté sur scène,  Bohemian Dances repris ensuite avec les cuivres serbo-croates.

The Dø, un heureux miracle de l’amour et de la musique, ces deux là font déjà un malheur. Bonny & Clyde sont de retour, passés de la mitraillette à la Fender. Il y a un an ils étaient inconnus et n’avaient jamais joué en concert comme nous le rappelle D avant d’entamer Stay (Juste a Little bit More) en final, joué par Ø sur sa guitare folk. Et ils reviennent pour un dernier salut à 3 devant l’audience conquise, séduite et impatiente des prochaines étapes.

Set list : Playground Hustle, Unissassi laulelet, The Bridge Is Broken, At Last !, How Could I ?, On My Shoulders, Trave Light, Crazy (Gnarls Barkley Cover), Tammie, Aha, Queen dot kong.

Encore : When was I last home, Bohemian Dances, Stay (Just A Little Bit More).