Attaque sur le pont reliant la Crimée à la Russie

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Une forte explosion a endommagé le pont de Crimée, reliant la Crimée à la Russie et construit par Moscou après son annexion de la péninsule. Accessoirement il est actuellement utilisé par les Russes se rendant en vacances en Crimée et par les convois d’armement russes allant approvisionner ses militaires combattant au Sud de l’Ukraine. L’attaque n’est pas formellement revendiquée à ce stade mais on peut raisonnablement supposer qu’elle est le fait de l’Ukraine.

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C’est de nouveau une mauvaise nouvelle pour la Russie qui voit ainsi attaquer un ouvrage qui voulait marquer symboliquement la « russité » de la Crimée, quelques jours après l’annexion de quatre nouvelles régions ukrainiennes par la Russie. Ce succès symbolique n’est pas sans rappeler la destruction du navire amiral russe en mer noire au début de la guerre. Il confirme les défaillances d’une armée russe qui se croyait pourtant invincible. Il est vrai qu’une simple analyse des budgets militaires suffit à déduire que la Russie est loin derrière les budgets occidentaux ou chinois. Sachant qu’en plus une partie des budgets russes d’armement semblent s’évaporer dans la corruption qui touche le pays, il n’y avait donc pas de raison de croire à la propagande de ce pays sur la force de son armée. Le problème, « son » problème est que même ses dirigeants semblent avoir cru à leur propre propagande et à l’invincibilité de leurs militaires. Comme ils pensaient par ailleurs que les Ukrainiens les accueilleraient en libérateurs et que le régime de Kiev tomberait comme un fruit mûr, le Kremlin a ouvert les hostilités il y a huit mois et cette guerre absurde se poursuit encore aujourd’hui…

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Ce matin, pour se venger de l’attaque du pont de Crimée, Moscou a envoyé un déluge de bombes et de missiles sur les villes ukrainiennes, y compris sur la capitale, ciblant des cibles civiles et d’infrastructures énergétiques. L’ours russe n’est pas encore complètement moribond et garde une forte capacité de nuisance. Le mieux aurait été de ne pas déclencher cette guerre mais maintenant qu’elle est en cours, on ne sait pas bien comment en sortir. La Russie se dit « attaquée par l’Occident » mais envoie ses missiles sur l’Ukraine qui, elle, ne veut rien céder de ses objectifs de reconquête de l’ensemble de son territoire dans ses frontières telles que reconnues par le droit international… Il va bien pourtant falloir un jour mettre un terme à cette folie guerrière.