TABARLY Eric, ‘Mémoires du large’.

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Sortie :1997, Chez : Editions de Fallois.

Éric Tabarly (1931-1998), grand navigateur des années 1960-1980, donne ici quelques éléments biographiques de sa vie sur toutes les mers du globe, surtout, et, parfois aussi sur la terre ferme. On se souvient du côté taiseux de sa personne quand il paraissait sur les médias à la suite de ses brillantes victoires, on ne s’étonne donc pas que ces « Mémoires » ne soient pas particulièrement intimistes.

C’est l’histoire d’une passion, celle d’un homme pour le grand large et un bateau, le Pen Duick, construit en 1898, le seul qui ne porte pas de numéro. C’est pour remettre celui-ci à flot qu’il rentre dans la marine militaire. Une fois diplômé de l’aéronavale il fit un séjour en Indochine où il pilotait des avions de transport. Il restera officier toute sa carrière mais le ministère des armées le détache auprès du ministère des sports pour qu’il puisse défendre les couleurs de la France dans les compétitions maritimes internationales. En réalité c’est un statut préférentiel car il concourt en son nom et non en celui du pays, mais qu’importe la Royale sera souvent présente pour lui donner un coup de pouce pour certaines de ses courses.

Tabarly a couru à une époque où les marins calculaient leur route avec un sextant et n’utilisait pas de radio pour communiquer avec la terre… Et à ce jeu il était très fort, remportant nombre de courses grâce aux astucieuses innovations techniques dont il a équipé ses différents bateaux qui tous s’appelaient Pen Duick X (pen-duick veut dire « petite tête noire » et désigne la mésange noire en breton). Assez rapidement il s’est associé avec un fidèle équipier qui s’est occupé de la recherche de financement et de l’intendance pendant qu’Éric courrait sur les océans contre les éléments. Pour les courses en équipage, il a embarqué et formé des équipiers qui ont ensuite pris sa succession sur les sentiers de la gloire.

Son cœur était tout entier offert à la mer et à la navigation hauturière, c’était celui d’un marin sans attache terrestre. Il aborde en quelques lignes l’arrivée de Jaqueline, martiniquaise, et Marie leur fille. Incroyable coup du sort, quelques mois après la publication de cet ouvrage, Tabarly trouve la mort dans la Manche lors d’une manœuvre dirigée à bord de son Pen Duick favori qui se rendait en Angleterre. Renversé par un coup de la baume, son corps sera retrouvé des semaines plus tard. Le héros avait aussi ses faiblesses, notamment celle de ne jamais porter de harnais de sécurité.

Lire aussi : Moitessier Bernard, ‘La longue route’.

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