Un accident d’avion fait 179 morts et 2 survivants aujourd’hui sur un aérodrome de province en Corée du sud. Unanime, la presse française qualifie de drame de « pire catastrophe aérienne de l’histoire du pays ».
C’est oublier un peu vite le vol de la Korean Airlines n°007 reliant New York et Séoul le 01/09/1983 qui fut abattu par la chasse soviétique, faisant 269 morts, après s’être « égaré » au-dessus du territoire soviétique. Moscou accusât l’appareil de faire de l’espionnage. C’est seulement après la dissolution de l’URSS que Moscou rendit les « boîtes noires » de l’appareil dont le dépouillement conclut à une négligence des pilotes.
269 étant supérieur à 179 on se demande pourquoi l’accident d’aujourd’hui est considéré comme le plus grave de l’histoire de la Corée du sud ? Et pourtant l’intelligence artificielle fait des miracles pour retrouver les archives. Celles de 1983 n’étant pas des plus anciennes, cette qualification est probablement le fait de la paresse intellectuelle de jeunes journalistes. A moins qu’ils ne jouent sur les mots, une « attaque de chasseur » n’étant pas à proprement parler un « accident ». ? Comme personne ne rappelle cette attaque dans la presse, on peut raisonnablement opter pour l’insuffisance des journalistes.
Puisque nous somme dans les accidents d’avion coréens, rappelons l’attentat à la bombe dont fut victime un vol de la Korean Airlines en 1987. Deux agents nord-coréens avaient déposé une bombe en cabine et quitté l’avion avant l’explosion à une escale à Abu Dhabi. Il y avait eu 115 morts. Les agents nord-coréens avaient ensuite été identifié et arrêtés à Bahreïn, l’homme se suicidant lors de l’intervention de la police et la femme tentant également de se suicider mais échouant dans cette tentative. Elle fut récupérée par la Corée du sud, condamnée à mort puis graciée. Réalisant à Séoul que la situation de la Corée du sud n’était celle qu’on lui décrivait en Corée du nord elle a exprimé des remords et présenté des excuses. Elle vivrait toujours cachée et sous protection en Corée du sud, de peur de représailles que pourrait exercer la Corée du nord pour qui elle est une traitresse à la cause.