Des ministres, des élus et du sexe

Félix / Charlie Hebdo (16/06/2022)

Les accusations de crimes ou délits sexuels pleuvent sur hommes et femmes politiques. Certaines paraissent quelque peu improbables, ainsi pour Damien Abad, transfuge du parti Les Républicains (LR) vers le parti présidentiel, ex-président du groupe LR de l’assemblée nationale sous la précédente législature, actuel ministre des handicapés, lui-même handicapé physique avec des avant-bras nécrosés et la démarche très sérieusement boiteuse et perturbée. Il est accusé de viol par plusieurs femmes.

La définition juridique du viol est :

Le viol désigne tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, ou tout acte bucco-génital, commis avec violence, contrainte, menace ou surprise.

https://violences-sexuelles.info/definition-legale-du-viol/

Quand on voit la lourdeur du handicap physique dont souffre M. Abad on a tout de même du mal à l’imaginer pratiquer un viol sur une femme : il n’a plus de mains, quasiment plus d’avant-bras et ses jambes ou son bassin ne sont a priori plus en très bon état de fonctionnement. Si viol il y eut, ce n’est sans doute pas par la force qu’il s’est imposé, peut-être par l’emprise ? La justice enquête sur le sujet et se prononcera ultérieurement. En attendant, sa position de ministre est sérieusement discutée tant les féministes de tous bords ont déjà pris fait et cause contre lui. Il n’est pas sûr qu’il puisse la conserver.

Une autre ministre, une femme cette fois-ci, est également mise en cause : Chrysoula Zacharopoulou, sous-ministre chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux est accusée de viol par certaines de ses patientes, elle est gynécologue. On n’a pas de détails à ce stade sur le mode opératoire de ces viols supposés.

Plus comique cette fois-ci, une rumeur vient d’être lancée concernant des comportements inappropriés avec les femmes qu’aurait une des leaders de la France insoumise (LFI, extrême gauche), Éric Coquerel, récemment élu président de la commission des finances de l’assemblée nationale. Cette rumeur a été lancée dans les médias par Rokhaya Diallo, journaliste, papesse de l’indigénisme, du décolonialisme, du féminisme et autres déconstructions diverses. Il n’y aurait pas de plaintes de victimes à ce stade, seulement des soupçons diffusés par les médias. Rokhaya Diallo qui accuse Éric Coquerel d’agression sexuelle c’est un peu l’hôpital qui se moque de la charité tant les idéologies féministes défendues par ces deux personnages sont similaires et excessives.

Les accusations de dérives sexuelles sont en train de remplacer Les accusations de dérives sexuelles sont en train de remplacer progressivement pour les hommes et femmes politiques français celles de malversations financières qui fleurissaient il y a quelques années. Dans un cas comme dans l’autre il doit y avoir un doux mélange de vérités, de calomnies et de rumeur. Il serait sans doute préférable que tout ce petit monde travaille aux affaires de la République pour lesquelles ils sont payés par les contribuables, plutôt que de s’écharper sur des questions sexuelles. La justice, quand elle est saisie, y retrouve généralement ses petits mais à son rythme. Laissons-là travailler !

Dans quel monde vivent les journalistes ?

Les plateaux télévisés ressassent à l’infini l’un des arguments de l’avocat de Griveaux-nunuche comme quoi le russe-délinquant qui a mis en ligne la vidéo sexuelle du nunuche a forcément été manipulé car il n’aurait pas pu construire un site internet sans un appui technique extérieur, notamment car il parle mal le français. Mais dans quel monde vivent ces gens ?

Il suffirait qu’ils parlent cinq minutes à leurs enfants pour apprendre que l’on peut monter un site web en trois clics via un nombre infini de plateformes pour n’importe quel internaute sans aucune compétence technique, en multi-langues et pour un coût d’hébergement de quelques euros par an… Et si l’on veut un site internet un peu plus sophistiqué, il existe nombre de logiciels libres en « open sources », gratuits, dont le langage de programmation est en anglais international qui peut très bien être mis en œuvre par des débutants. Bien entendu il existe aussi très certainement des logiciels en langue russe.

L’argument voulant aboutir à l’innocence du délinquant-russe manipulé par un complot mondial pour abattre… Benjamin Griveaux ne tient pas. Si complot il y eut, ce n’est pas pour des raisons techniques.

Lire aussi : Le plouc, la balance et le délinquant

Le plouc, la balance et le délinquant

Le candidat tête de liste de la majorité présidentielle pour les élections municipales à Paris le mois prochain, Benjamin Griveaux, a annoncé hier qu’il se retirait de la course par suite de la diffusion d’une vidéo sexuelle le concernant qui agite la communauté des réseaux dits sociaux depuis quelques jours. On y verrait ledit candidat se masturber en se filmant avec son téléphone portable sur Facebook live en échangeant des mots de circonstance sur un chat avec la destinataire de ce charmant scénario. On ignore qui est ce destinataire (femme ou homme ?) mais ce ne serait pas a priori son épouse légale. Elle (ou il) a sans doute ensuite balancé la vidéo à un activiste russe bénéficiant de l’asile politique en France, Piotr Pavlenski, qui revendique cette diffusion pour dénoncer « l’hypocrisie d’un politique » prônant la vie de famille dans Paris-Match et se comportant ensuite différemment. L’authenticité de la vidéo n’a pas été contestée par l’intéressé pour le moment, son avocat envisageant plutôt d’attaquer le russe pour diffusion d’information à caractère privé ce qui est un délit dans la République.

Le premier réflexe est évidemment de rigoler franchement devant cette incroyable poilade politico-pipole. Le second est d’attendre impatiemment la couverture du prochain Charlie-Hebdo de mercredi qui devrait être à la hauteur de cet évènement exceptionnel.

La troisième réaction est un peu plus triste devant cette décadence générale de toute une génération. Résumons l’affaire : un élu-nunuche de 42 ans, candidat-maire de Paris, mais à l’époque membre du gouvernement, en déplacement professionnel à l’été 2018 se masturbe le soir devant son téléphone mobile à destination d’une copine-balance, inconnue à ce jour, qui enregistre la scène, la balance à un repris de justice russe-délinquant de 35 ans, bénéficiant du statut de réfugié en France, qui décide de la publier sur Internet 18 mois plus tard pour perturber l’élection à la mairie de Paris ; ce qu’il réussit à faire puisque le nunuche est obligé de se retirer de l’élection.

Il y a dans cette affaire de pieds-nickelés toutes les déviances de notre société d’aujourd’hui : le nombrilisme, la perte de toute notion de l’intérêt général, l’irresponsabilité, l’immigration, le sexe, la traîtrise et, comme vecteur de toutes ces avanies : les réseaux dits-sociaux qui véhiculent l’infamie et le vide avec jouissance et rapidité ! Les mots manquent pour qualifier un tel enchaînement où la bêtise se dispute à l’abrutissement. Ils sont tous coupables dans ce maelström : le plouc, comme la balance comme le délinquant. Il n’y a pas de victime. C’est une nouvelle étape dans la beaufisation de notre société française. Que les quadras qui ont généré cette société et ces comportements pathétiques se débrouillent avec ce problème que les sexa ne savent plus résoudre.

En attendant, il est fortement recommandé de ne pas se masturber devant son téléphone mobile en chatant avec des correspondants.

Le « pouvoir » d’un libidineux riche et clinquant

Un homme public américain autrefois couvert de gloire est désormais voué aux gémonies par la planète entière. Le garçon est producteur de cinéma et il était fêté comme « le plus puissant producteur d’Hollywood », encore plus applaudi que les artistes dont il finançait les créations. Etre « puissant » pour un producteur de cinéma signifie sans doute avoir beaucoup d’argent et donc le pouvoir qui va avec.

Il s’avère que cet homme a beaucoup fait usage de son pouvoir d’argent pour séduire des femmes, voire les harceler et même les violer. Comme il s’agissait souvent de starlettes venues quémander un rôle dans un film, le libidineux d’Hollywood en profitait pour leur imposer des relations sexuelles. Cela durait depuis des années semble-t-il et les premières plaintes arrivent maintenant. L’époque accepte de moins en moins ce genre d’écarts, en tout cas en Occident.

Depuis la révélation de cette affaire, c’est un festival de faux-jetonneries comme si le monde entier découvrait, stupéfait, que l’univers du cinéma, peuplé de gens beaux et/ou riches (seulement riche dans le cas du libidineux qui nous occupe) n’était pas aussi habité par des histoires sordides ; « Mais comment ! Des coucheries à Hollywood, je n’en crois pas mes oreilles… » Il s’agit d’histoires de pouvoir, d’égo, d’argent, d’ambition et de fesses, bref, c’est la vie. Il faut sans aucun doute rabattre le caquet des libidineux et autres arrogants aux égos surdimensionnés, au besoin devant la justice, mais feindre l’étonnement devant la lâcheté des hommes relève au mieux de la niaiserie, au pire de l’escroquerie intellectuelle.

Plus déprimant, la République française a décoré le libidineux de la Légion d’honneur il y a quelques années et l’on se demande bien à quel titre ? Il n’y a pas de réponse évidente à ce stade sauf ce penchant douteux pour l’autocongratulation qui ravage nombre de puissants. Toujours est-il que devant le scandale en cours, la République pourrait éventuellement retirer sa décoration.

DSK sur le retour

DSK_201502Un sondage publié dans Libération et chroniqué par toute la presse montre que 37% des français pensent que DSK serait un bon candidat pour la gauche en 2017, seul Manuel Valls le surpasse avec 47%. Chez les sympathisants socialistes ils sont 45% à la penser mais DSK arrive toutefois en quatrième position des candidats préférés.

DSK continue à véhiculer une image de « meilleure économiste de France » et on se demande à quoi ou à qui il doit cette réputation usurpée. Et puis son coté « je me moque de tout et surtout des règles de bonne éducation » séduit certainement Mme. Michu. On a vraiment les dirigeants que l’on mérite !

DSK légalement relaxé

DSK_201502Dominique Strauss-Kahn (DSK) comparaissait dans une affaire de proxénétisme aggravé où il a été établit qu’alors qu’il était chef du Fonds monétaire international (FMI), la prestigieuse institution multilatérale chargée de la coordination du système monétaire international, il participait à des parties fines organisées un peu partout à l’occasion de ses déplacements professionnels par une bande de potes intéressés. Pour faire simple, il se tapait des putes dans des partouzes en qualifiant cette activité de « soupape de récréation », alors qu’il était (plutôt bien) rémunéré par le contribuable international pour s’occuper non pas de lutiner des créatures mais d’assurer l’équilibre du système financier international.

On sait que cette addiction sexuelle lui a valu de devoir démissionner du FMI avec perte et fracas. La justice française avait par ailleurs été saisie pour soupçons de proxénétisme car les objets de ces « soupapes récréatives » étaient des prostituées dûment rémunérées. Seulement DSK n’étaient pas au courant de leur « statut prostitutionnel » (SIC). Elles étaient rameutées et payées par la bande de potes de DSK qui devait croire qu’elles étaient folles de son corps.

Bref, la loi française réprime la prostitution mais n’interdit pas à un chef du FMI de partouzer dans des hôtels en France. C’est ainsi et le garçon a donc été relaxé. Il paraît qu’il a murmuré « tout ça pour ça » à l’issue du verdict !

Du coup DSK retrouve un peu de vigueur, si l’on ose dire, et vient refaire le zouave sur les médias, en l’occurrence Twitter.

DSK n’est pas pénalement coupable mais il n’aura quand même pas été complètement inutile pour les citoyens français de connaître le mode de vie de celui qui aurait pu devenir leur président. Espérons qu’ils s’en souviennent si jamais l’impétrant se mettait en tête de revenir sur le devant de la scène politique.

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La relaxe de DSK demandée par le procureur

DSK_201502Le procureur du procès de DSK et consorts pour proxénétisme aggravé plaide pour la relaxe de DSK pour lequel il n’a pas pu être prouvé d’infraction pénale. Le garçon n’aurait pas su que les prostitués avec qui il batifolait (les désormais fameuses « soupapes de récréation ») avaient « un statut prostitutionnel ». Il ne serait donc pas pénalement condamnable.

D’ailleurs lesdites prostituées qui s’étaient constituées parties civiles ont retiré leurs plaintes. Dans sa grande clairvoyance, et au nom du Peuple français, la justice rendra sa décision juin prochain.

Rappelons que ces rencontres dites libertines se déroulaient alors que le garçon était chef du Fonds monétaire international et prêt à annoncer sa candidature aux élections primaires aux présidentielles françaises.

DSK risque encore une fois de s’en tirer, non pas blanchi mais au moins pénalement non coupable. Il a plutôt bien joué durant ce procès, répondant précisément à toutes les questions posées, détaillant sa vie et ses pratiques sexuelles devant un parterre de journalistes ébahis se faisant une joie d’en restituer les détails les plus croustillants dans leurs colonnes. DSK a promené sa morgue hautaine devant ce petit monde, sûr de lui et de son bon droit. Il est très malin le bougre. Remercions tout de même le Ciel qu’il n’ait finalement jamais concouru pour la présidence de la République, il aurait été capable de déclencher une guerre nucléaire pour une « soupape récréative ». Et d’ailleurs on ne sait toujours pas bien s’il en avait vraiment envie. Peut-être écrira-t-il un jour ses mémoires qui promettent d’être un succès d’édition !

DSK s’exprime à son procès pour proxénétisme aggravé

DSK_201502[Sur sa garçonnière louée par un prête-nom] Monsieur le Président, à l’époque je suis marié et je ne veux pas que l’on sache que je loue un appartement où je peux recevoir des jeunes femmes pour mes activités sexuelles et je demande donc à un copain de le faire pour moi.

Rappelons que ces rencontres dites libertines se déroulaient alors que le garçon était chef du Fonds monétaire international et prêt à annoncer sa candidature aux élections primaires aux présidentielles françaises.

DSK s’exprime à son procès pour proxénétisme aggravé

J’ai une sexualité plus… rude que la moyenne des hommes. Certaines femmes peuvent l’apprécier, d’autres pas, mais cela n’a rien à voir avec la prostitution. Je commence à en avoir assez. Les comportements qui sont les miens, il est loisible à chacun de ne pas les apprécier. Pour autant, ils n’imposent pas le recours à des prostitués. Ces pratiques sont certes minoritaires mais elles sont tout de même répandues.

Quel intérêt cela a-t-il pour le tribunal, sauf à vouloir me faire comparaître devant des juges pour pratiques sexuelles dévoyées ?

Rappelons que ces rencontres dites libertines se déroulaient alors que le garçon était chef du Fonds monétaire international et prêt à annoncer sa candidature aux élections primaires aux présidentielles françaises.

DSK s’exprime à son procès pour proxénétisme aggravé

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Disons que j’ai sauvé la planète d’une crise qui aurait pu être plus grave que celle de 1929. Les moments de soumission à l’autre, de l’homme à la femme ou de la femme à l’homme, ne sont pas le propre du libertinage.

[Sur les prostituées] Ce n’est pas ma conception des relations sexuelles, ça ne me plaît pas. J’aime que ce soit la fête, le jeu. Pour moi ces rencontres étaient des séances de récréation, une soupape de récréation. Les prostitués peuvent faire l’objet de pressions, de la part d’un souteneur, d’un policier. Je ne voulais pas prendre ce risque.

[Ces rencontres représentaient-elles un risque ?] A l’évidence, oui. Mais c’était un risque que j’acceptais. J’ai peut-être eu tort.

[Sur le fait que les dames prestaient des services sexuels rémunérés] Je suppose, M. le président, que vous faites allusion à mon absence de connaissance du statut prostitutionnel de ces personnes? – Oui. – Alors en effet, ma position n’a pas changé.

Rappelons que ces rencontres dites libertines se déroulaient alors que le garçon était chef du Fonds monétaire international et prêt à annoncer sa candidature aux élections primaires aux présidentielles françaises.

Le retour de DSK

01-1015.qxpL’inénarrable Dominique Strauss-Kahn revient sur le devant de la scène avec cette fois-ci un procès pour soupçon de proxénétisme. Rappelons que le garçon avait fait très fort en 2008 alors qu’il était chef du Fonds monétaire international (FMI), il avait d’abord défrayé la chronique en menant une aventure extra-conjugale avec l’une de ses employées, dérapage qui avait ému le comité de direction du FMI qui avait fait mener une enquête par un cabinet d’avocats américains pour savoir s’il y avait eu abus de pouvoir ou pas. Un intéressant rapport avait alors été publié sur le site web de cette institution multilatérale financée avec les fonds et les garanties des contribuables mondiaux. C’est toujours avec intérêt que l’on relit ce rapport croustillant en cliquant ici.

Il s’en suivit la mondialement célèbre affaire avec Nafissatou Diallo où il fut accusé du viol d’une femme de chambre dans un hôtel new-yorkais, alors qu’il était toujours chef du FMI et presque candidat à la présidence de la République française. En prison, il a tout de même eu la décence de signer sa lettre de démission du FMI, puis il a négocié un arrangement financier qui a permis d’arrêter le procès aux Etats-Unis.

Puis sont sorties de multiples affaires à connotation sexuelle dont la plus sérieuse est jugée en ce moment, où l’on découvre que DSK participait à des soirées dites libertines, en fait des partouzes peuplées par des putes qui donnaient du bonheur au garçon alors même qu’il était chef du FMI (très) largement rémunéré par le contribuable international (de l’ordre de 500 000 dollars par an, plus les faux-frais) pour veiller à la stabilité du système monétaire mondial.

Ces derniers jours ont défilé à la barre les forbans qui lui mettaient ces prostituées à disposition dans des hôtels divers et variés de Lille ou de Paris, et même à Washington dans les locaux du FMI.

Avec un bel ensemble, chacun cherche à innocenter DSK en affirmant que celui-ci n’était pas au courant que les femmes qu’il consommait étaient des putes rémunérées. Sans doute étaient-elles séduites par son corps d’Apollon. On croit rêver.

Ce qui est jugé est en fait ce point de droit : s’il savait qu’elles étaient prostituées il peut être reconnu proxénète ; s’il ne le savait pas il n’y a pas de crime pénal et il sera innocenté. La morale n’a que peu d’importance dans cette affaire.

DSK, la Loi et les putes

DSK, le pervers mondain et bling-bling devrait être jugé pour proxénétisme aggravé en réunion avec une douzaine de complices, dont le célèbre proxénète belge Dodo la Saumure, dans l’affaire dite du Carlton de Lille. Ses avocats crient à l’innocence de leur client qui n’aurait enfreint aucune loi en participant à des parties fines avec ses copains. S’il est innocent la justice prononcera son acquittement et il pourra rentrer chez lui tranquillement, comme après l’affaire de la mutuelle étudiante MNEF dans laquelle il a relaxé.

Ceci dit, ses avocats ont raison : peut-être faudrait-il penser à une loi qui interdise explicitement à tout ancien ministre de la République assurant des fonctions à responsabilité dans une organisation internationale (DSK était chef du Fonds monétaire international à l’époque des faits) de partouzer avec des putes dans un hôtel à Lille ?

Non mais dans quel monde vit-on ?

DSK l’expert

Pernicieux : DSK est invité en tant « qu’expert économique » au Sénat pour plancher devant une commission, de droite, sur les banques. L’expertise du bonhomme n’est sûrement pas inoubliable, vous shootez sur un des arbres du jardin de l’université Dauphine et il vous tombe immédiatement 10 professeurs largement aussi experts que DSK mais tellement moins croustillants à inviter par des parlementaires de droite pour faire la nique à leurs collègues de gauche.

DSK parade avec sa nouvelle copine

On a finalement assez peu parlé de l’un des évènements que l’histoire retiendra certainement comme un monument de vulgarité politique et de futilité mondaine : la montée des marches du festival par un DSK (64 ans) engoncé dans son smoking au bras d’une nouvelle copine, 20 ans plus jeune que lui. Et les voilà qui remettent ça à Roland-Garros, autre haut lieu où se montrent les gens qui n’ont rien à faire.

Une personnalité controversée, impliquée dans nombre de scandales sexuels, qui a défailli dans les responsabilités qui lui ont été confiées, qui s’affiche sans vergogne dans les évènements les plus clinquants de la jetset franchoullarde, attirée par lesprojecteurs comme de la ferraille par un aimant, illustre de la façon la plus pathétique la perte de tout sens des responsabilité, de toute décence, d’une partie de notre classe politique.

Les z’Arts

C’est le retour du clinquant avec le festival du cinéma à Cannes : on a même vu DSK ce soir monter les marches avec une nouvelle conquête à son bras. Dans le genre bling-bling-mondain-superficiel il aurait été difficile de faire mieux.

Rappelons que le cinéma est baptisé 7ème art dans une liste de 9 habituellement retenue :

  • 1er art : l’architecture ;
  • 2e art : la sculpture ;
  • 3e art : les « arts visuels » regroupe peinture, dessin ;
  • 4e art : la musique ;
  • 5e art : la littérature, dont la poésie ;
  • 6e art : les « arts de la scène » regroupe théâtre, danse, mime, et le cirque
  • 7e art : le cinéma ;
  • 8e art : les « arts médiatiques » regroupe radiodiffusion, télévision et photographie
  • 9e art : la bande-dessinée.

On ne voit pas bien dans quelle rubrique classer DSK ?

DSK victime !

DSK dont on croyait que le contrôle judiciaire (pour soupçon de proxénétisme aggravé en bande organisée) interdisait tout contact avec la presse a néanmoins donné une interview au journal britannique Guardian dans laquelle il explique qu’il pense avoir été victime d’un complot et que les affidés de Sarkozy le pistait bien avant sa célèbre relation sexuelle ancillaire inappropriée. Il explique qu’il ne soupçonne pas ses ennemis politiques d’avoir provoqué la délétère pipe du Sofitel, mais d’avoir ensuite manœuvré pour que le scandale devienne public et bloque sa candidature aux élections primaires du Parti socialiste.

C’est possible ! Quoi qu’il en soit, même si la droite française s’est rendue coupable de telles manipulations, cela semble avoir été en pure perte puisque notre droite la plus bête du monde va sans doute perdre le pouvoir suprême la semaine prochaine face au candidat de gauche à la vie sexuelle pourtant beaucoup plus normale.

Les dernières nouvelles de DSK

Charlie toujours vivant, installé provisoirement chez Libé après l’attentat qui a ravagé ses bureaux, DSK toujours à la pointe de l’actualité, et une avalanche de parutions : biographie non autorisée de Taubmann, thuriféraire zélé et accessoirement journaliste, un article américain relançant la thèse du complot, des SMS graveleux (de et à DSK) retrouvés dans des téléphones de personnes impliquées dans les affaires de prostitution de Lille, un Blackberry égaré. Bref, cette fin d’année sera DSKienne, heureusement, de quoi mettre un peu de rigolade sous les sapins de Noël !

DSK chaud-lapin nous surprendra toujours

Une sombre affaire de proxénétisme à Lille implique des flics, des entreprises, des patrons d’hôtel et… Dominique Strauss-Kahn. Des flics du nord auraient fait des voyages au FMI pour convoyer des filles à notre chaud-lapin national. On est en train d’atteindre des sommets de la perversion politique. Du coup les derniers soutiens de DSK se font plutôt silencieux ce qui laisse le temps à l’intéressé de préparer son procès civil avec Nafissatou Diallo aux Etats-Unis.

Après DSK et Piroska en 2008, DSK et Nafissatou en 2011, c’est DSK et les péripatéticiennes lilloises qui se dessine à l’horizon. Où s’arrêtera-t-on ?

DSK ne peut pas s’empêcher de passer à la télé

DSK nous joue les vierges effarouchées sur TF1 ce soir, caché derrière le rapport du procureur de New York (qu’il faut relire sans cesse), avouant une faute morale. En bref, il-a-tiré-un-p’tit-coup-vite-fait-avant-d’aller-déjeuner-avec-sa-fille, sans violence et sans forcer personne, le tout à duré entre 7 et 9 minutes, rien de mal à ça, en tout cas rien de pénal.

Ensuite, passant sur un terrain moins glissant, si l’on ose dire, il a joué les concierges en nous expliquant que la Grèce était surendettée et qu’elle ne pourrait jamais rembourser sa dette. Il me semble que cela n’avait échappé à personne. C’est drôle mais mon poissonnier me disait la même chose l’autre jour au marché. Il n’y a pas encore de quoi crier à l’oracle économique, au visionnaire financier, on arrivera à se passer de ses analyses et remplacer ses conseils.

Un peu pathétique tout ça !