De retour de l’enregistrement de son deuxième disque dans le sud de la France et sur la route de New-York pour son mixage, Brisa Roché s’arrête pour une soirée parisienne. Après An Pierlé en octobre, le Café de la Danse, si parisien, nous réjouit pour une nouvelle soirée pleine de notes mutines et de sensibilité féminine. Brisa, artiste américaine vaguement californienne exilée à Paris, habite en fait la planète musique depuis longtemps. Auteur-compositeur-interprète, elle joue de la guitare (modèle « Destroyer »), parle en français avec un accent américain des plus charmants, elle est belle, est entourée d’excellents musiciens à qui on ne raconte pas d’histoire.
Son premier disque The Chase, signé chez le célèbre label Blue Note, est un joyau jazzy qu’elle interprète sur scène de façon plus rocky et énergique, pour notre plus grand bonheur. Nous aurons aussi quelques nouvelles chansons dans leur version provisoire en attendant qu’elles soient mises en boîte. Et même une reprise de Girl’U want superbement interprétée, pleine de chaleur et d’à propos, loin de la folie de l’original créé par Devo !
L’artiste chante et nous parle d’une voix polissonne et chaleureuse. Elle nous emmène dans un voyage intérieur largement ouvert aux vents et influences d’une vie aussi riche que ses inspirations. Un passé underground, des courts de chant à 2 ans, la manche dans le métro, des écoutes multiples, une sincérité désarmante, une fraîcheur préservée, une imagination délicieuse, bref, le cocktail d’une existence pérégrine sur les chemins de traverse, le long des cordes d’une guitare, qui génèrent une personnalité touchante et une musique tendre et décalée.
Tout le Café de la Danse a été renversé par ses éclats de rire au micro, fronçant les sourcils et plissant son petit nez, nous expliquant qu’elle a oublié de brancher sa guitare. Toute l’assistance est tombée définitivement amoureux de cet ange virevoltant entre les notes et les mots.