Du rififi au FMI

La Russie qui présente son candidat (tchèque…) pour le siège de chef du Fonds monétaire international (FMI), contre le Français Dominique Strauss-Kahn (DSK), prétend que ce dernier n’a pas les compétences pour le poste. C’est parfaitement juste ! Notre bon DSK n’a jamais géré d’entreprise, sinon son cabinet d’avocats lorsqu’il n’était pas ministre, et encore moins de banque. Il est un politicard avisé, a été un ministre compétent, et d’ailleurs il est plébiscité par les militants socialistes pour restructurer le PS ce qu’il saurait sans doute bien faire. Mais mettre des hommes politiques à la tête de banques, nationales ou multilatérales, on a vu ce que cela a donné, en France ou même très récemment à la Banque Mondiale où Wolfovitz a été poussé à la  démission assez rapidement, sans parler d’Attali à la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement qui a laissé libre cours aux errements diaboliques de sa créativité mégalomaniaque en matière de gestion, ou plus simplement de son prédécesseur espagnol au FMI qui a plié bagages au bout de deux ans dès que la soupe a été de nouveau servie pour lui à Madrid.

Les hommes politiques il faut les nommer administrateurs de ces institutions multilatérales pour y avoir des conseils d’administration forts qui indiquent fermement la politique à suivre, mais laisser la direction exécutive à de vrais managers, c’est la b-a-ba de la bonne gouvernance. C’est d’ailleurs ce que le FMI et la Banque Mondiale n’arrêtent pas de répéter aux pays à qui ils prêtent leurs sous…