A l’écoute des entretiens de Romain Gary sur France Culture en 1969, juste à la sortie du roman « Adieu Gary Cooper », un livre culte de notre post-adolescence. Il parle de ses mille vies passées : exilé russe-résistant-pilote de la RAF-diplomate-cinéaste-metteur en scène, et de sa volonté aujourd’hui de poursuivre une quête intérieure grâce à sa vie d’écrivain qui suffirait à son bonheur au-delà des conquêtes et des kilomètres sur la planète. Il dit :
Je considère que le bonheur est incompatible avec une multiplicité de vies.
Il prédit qu’il ne vieillira pas vieux. Il se suicide en 1980, un an après la mort dans les mêmes conditions de Jean Seberg, l’actrice américaine qui fut sa femme.