Morrissey, crooner de légende sort un album best of et passe à Paris en faire la promotion. L’Olympia est comble, le chanteur britannique y a toujours connu un succès d’estime, initié avec les The Smiths qui bercèrent toute une génération d’adolescents mélancoliques. Sa carrière solo l’a vu évoluer sur une route plus flamboyante et raisonnée, ponctuée de quelques disques merveilleux de romantisme et de subtilité.
Ce soir il arrive en pantalon-chemise noirs et cravate argentée pour démarrer I’m Throwing My Arms Around Paris, c’était bien le moins qu’il puisse faire. Cette chanson est annoncée pour un disque dont la sortie est prévue à la fin de cette année. Un genou à terre il déclame
I’m throwing my arms around all of Paris because only stone and steel accept my love
I’m throwing my arms around Paris because nobody wants my love
Nobody wants my love
Nobody needs my love
Nobody wants my love
Yes you made yourself plain
Yes you made yourself very plain.
Ne pleure plus Morrissey, Paris continue à t’aimer, pour toujours et à jamais. Dès les premières vocalises du Moz, l’Olympia fond de tendresse et ne boudera pas son plaisir jusqu’à la fin d’un show qui ne fut pas d’ailleurs pas excessivement long. Jouant devant un excellent groupe il passe en revue l’ensemble de sa carrière, période Smiths y comprise bien entendu. A défaut de nous dévoiler trop de nouveautés musicales, il fait un peu le clown balançant, comme toujours, de grandes ondulations dans le fil de son micro qui serpente sur la scène. On croirait un dresseur de lions faisant claquer son fouet devant une fosse qui en l’occurrence n’est pourtant pas pleine de fauves mais bien au contraire de fans énamourées défaillant lorsque Morrissey passe son micro aux premiers rangs. Il s’entend rappeler l’importance que sa musique représente dans le cœur de ces fans qui s’attirent même quelques moqueries de leur héros. Il leur enverra quelques chemises trempées de sueur pour se faire pardonner… L’embonpoint venu avec le succès ne l’empêche pas une pause yogi les pieds en l’air durant le long final instrumental de Life is a Pigsty.
Un peu cabot le Moz ! On le savait mais cela passe mieux avec de nouvelles compositions. Le concert est malgré tout un excellent mais éphémère moment. Le professionnalisme des musiciens, la voix envoûtante du leader et la subtilité de la musique rattrapent de petites fautes de goût du héros.
Il reste à attendre le prochain disque en se demandant si ce concert était vraiment indispensable
Première partie: Girl in a Coma assure la première partie.
Playlist : I’m Throwing My Arms Around Paris, How Soon Is Now?, Last Of The Famous International Playboys, Stop Me If You Think You’ve Heard This One Before, That’s How People Grow Up, Mama Lay Softly On The Riverbed, The Loop, Sister – I’m A Poet, Death Of A Disco Dancer, Irish Blood, English Heart, All You Need Is Me, Life Is A Pigsty, Stretch Out And Wait, I Just Want To See The Boy Happy, Billy Budd, The World Is Full Of Crashing Bore, Tomorrow, Something Is Squeezing My Skull, Please- Please- Please Let Me Get What I Want Encore : First Of The Gang To Die