Libération appelle à un référendum national sur la question de la privatisation de La Poste. Ce qui amuse dans cette histoire c’est que tout le monde continue à tonner contre Bruxelles qui forcerait la France à privatiser son service public postal et qu’il n’y a personne pour rétablir la vérité, à savoir :
- Ce qui a été approuvé par les Etats-membres et le parlement européen (et non pas « Bruxelles »), dont la France en tant qu’Etat et les députés européens français élus, c’est la fin du monopole et l’ouverture à la concurrence du service postal, c’est-à-dire que demain Deutsche Post pourra venir distribuer le courrier des citoyens français au même titre que La Poste.
- Personne, encore moins « Bruxelles » ou le parlement européen, n’a jamais forcé la France à privatiser son service public ; elle envisage de le faire parce qu’elle n’a pas les moyens d’assurer son rôle actuel de propriétaire unique et de financer la modernisation de l’établissement, à défaut de taper les contribuables on va taper les marchés financiers.
Si par exemple, et c’est une pure fiction, la République était capable d’économiser 2 à 3 milliards d’euros et de les affecter à sa dotation au capital de La Poste, personne n’y trouverait à redire, le service public serait maintenu et (en principe) en ordre de marche pour se frotter à la concurrence.
Si par exemple, et c’est un pur cauchemar, la République créait un nouvel impôt qui rapporterait 2 à 3 milliards d’euros et les affectait à sa dotation de l’Etat au capital de La Poste, personne n’y trouverait à redire, le service public serait maintenu et (en principe) en ordre de marche pour se frotter à la concurrence.
En gros citoyen, si tu es propriétaire de ta bicoque il faut payer pour l’entretien et les réparations, sinon tu es obligé de vendre. Malheureusement Libération est plutôt avare de propositions pour indiquer où aller dénicher les 2 à 3 milliards qui permettraient de remettre la maison en état de fonctionnement satisfaisant. Si un référendum d’initiative populaire réussi à être organisé, on votera contre la privatisation de La Poste et pour son financement par le contribuable via des économies à réaliser sur d’autres postes.