Le couturier pitoyable gestionnaire

Christian Lacroix où l’histoire d’un couturier qui a voulu jouer au capitaliste et s’est brûlé les ailes. Fondé avec LVMH en 1987, son business n’a jamais été rentable et LVMH en désespoir de cause a refourgué la maison Lacroix à une boîte américaine de duty-free, avec ledit Lacroix comme créateur salarié. Celui-ci se plaint de n’avoir jamais été écouté par ses actionnaires, les frères Falic (un nom qu’il faut réussir à porter en France). Toujours est-il qu’en 2008 le chiffre d’affaires a été de 30 millions d’EUR et la perte de 10 d’où le redressement judiciaire en cours !

Le milieu artistico-mondain parisien s’émeut de cette fin annoncée d’un pan du patrimoine national. Il ne faudrait tout de même pas exagérer, heureusement que l’Italie n’en a pas dit autant quand Pinault a racheté Gucci ! Christian Lacroix est un gentil ce garçon, mais c’est tout de même lui qui a vendu son nom à LVMH en 1987 comme un banquier américain qui fourgue des subprimes à un hedgefund ! Personne ne l’y a forcé. Il aurait sans doute valu mieux choisir les acheteurs ou ne pas faire la transaction.

Soyons positif, arrêtons de faire pleurer dans les chaumières, il faut que Lacrix rachète son nom et s’associe avec des gens sérieux, gestionnaires compétents, qui surtout ne lui laisseront aucune responsabilité managériale mais l’occuperont à 100% avec ses frous-frous colorés dans le cadre d’un business-plan avisé et contraignant.