Les œuvres de la fin de vie de Renoir au Grand Palais. Au XXème siècle, perclus de rhumatisme, l’artiste abandonne son inspiration impressionniste pour se consacrer au portrait de baigneuses nues et langoureuses, ou de paysages méditerranéens de sa maison de Cagnes. C’est un peu libidineux mais tout de même immense. Un film noir et blanc montre le peintre, barbu avec son béret, une allure d’abbé Pierre, discutant avec un voisin, fumant sa cigarette, les doigts crochus noués par un ruban car sans doute plus maîtrisés, mais tenant toujours son pinceau et déclarant en 1913 : « Je commence à savoir peindre. Il m’a fallu plus de cinquante ans de travail pour arriver à ce résultat, bien incomplet encore. » La création jusqu’à son dernier jour, c’est touchant, généreux et indispensable.