Lloyd Cole – 2009/11/18 – Paris l’Européen

Llyod Cole, vous souvenez-vous ? Oui, le Cole des Llyod Cole & The Commotions. Le beau gosse de Rattlesnakes qui a bercé nos 80’s. 1984 exactement, l’année où est sorti ce premier disque enthousiasmant et énergique suivi d’une petite série d’enregistrements du même ordre (Mainstream, Easy Pieces) : pas de prétention, juste du talent, des guitares entraînantes, de la jeunesse, du rythme et de la joie.

Eh bien 25 ans plus tard, Llyod est de passage à Paris, serein et grisonnant, seul sur la scène de l’Européen, accroché à sa guitare acoustique, il revient délivrer son romantisme hors d’âge. Tout n’est que douceur et subtilité, ombre et lumière, où comment un artiste, un micro et douze cordes sont assez pour diffuser les ondes du bonheur. L’électricité fringante des premières années a disparu, le folksinger serein s’est substitué au rockeur flamboyant. Mais toujours Llyod nous narre ses histoires douces-amères de course après une vie à brûler par tous les bouts, de whisky et de gin, de femmes et d’amis, avec un phrasé si typique dans un déluge de mots.

Lloyd est plus britannique que nature, l’humour point dans ses intermèdes notamment lorsqu’il suggère aux spectateurs de se rendre sur son site pour y coproduire son prochain disque auquel l’industrie culturelle a priori ne croit pas assez. Llyod est un guitariste hors pair, un poète délicieux, un chanteur plein de style.

Au sortir de ce concert intemporel et romantique, le spectateur enchanté jette un regard désolé sur le peuple attablé dans les bistrots pour y voir leurs footeux nationaux franchir une nouvelle étape vers le Graal de la coupe du monde.