Bruguière, entretiens avec Pontaut Jean-Louis & Jean-Marie, ‘Ce que je n’ai pas pu dire’.

Sortie : 2009, Chez : Robert Laffont. Une hallucinante plongée au cœur des grands dossiers du terrorisme de ces 30 dernières années, instruits par le juge Bruguière. On y découvre effarés l’hydre terroriste qui grouille au milieu de nous tous, d’Action Directe au djihad, poussée par des Etats ou des intelligentsia, mondialisée et au fait des technologies, sans remord et bardée de certitudes. L’action terroriste vit son rythme dans la violence, affronte des Etats et des systèmes. Bruguière détaille les mérites du système français qui a bâti un arsenal légal pour lutter contre le terrorisme avec les armes de la Loi, avec l’aide de l’action diplomatique et politique (quelque soit la couleur du gouvernement en place d’ailleurs) et des services secrets afin d’être présent sur les mêmes terrains que ceux qu’il a combattu. On y suit en détail le déroulement, les implications et le jugement d’affaires comme l’assassinat en France de l’ancien premier ministre iranien Bakhtiar ou l’explosion criminelle du DC10 d’UTA dans le Ténéré. C’est affolant d’entre-apercevoir jusqu’où ont pu aller ces organisations terroristes (avec le soutien d’Etats) et… rassurant de savoir que dans une vieille (et riche) démocratie comme la France il y a un Droit et des hommes capables de combattre en son nom pour la sécurité publique. Il reste que le juge, fin politique, peut aussi avoir dit « sa » vérité et manipulé quelque peu la réalité pour en faire de la littérature ou de la politique. Le lecteur anonyme ne peut pas trancher, mais juste constater que les attentats et crimes narrés ont bien existé et, parfois, été condamnés au nom de la Loi en France et dans d’autres pays.

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