Lloyd Cole – 2010/11/05 – Paris l’Alhambra

Llyod Cole nous revient à Paris avec un nouveau disque Broken Record, mais toujours autant de subtilité, de brio, de talent et cette petite touche d’humour british qui fait tout passer avec douceur et élégance.

Son disque a été produit avec l’aide financière des internautes visiteur de www.lloydcole.com et sans doute beaucoup de persévérance. Enregistré à New York, on y retrouve un groupe relativement classique et électrique, et toujours cette voix enchanteresse. Sur scène, alors que l’an passé il s’était présenté solitaire, il est cette fois-ci accompagné de son small ensemble, deux guitaristes folk qui encadrent Llyod avec beaucoup d’efficacité et de discrétion.

Le concert est un monument de romantisme et de poésie, comme un thé Darjeeling partagé dans un manoir britannique au coin d’un feu violent brûlant dans une vaste cheminée aux armes de la Reine. C’est le résumé sur soixante minutes d’une vie consacrée à l’art et la musique : chaque année l’expérience s’approfondit et l’intensité poétique s’accroît. Tout n’est que tact et nostalgie, si bien résumé par If I were a song : What if I was just a song?/ Words on a page to sing – a song/ What if my essence was pure/ Pure mathematics no more/ Than a romance from a store?/ Would you still cry when I played?/ Would you still turn to me for the pain/ If I were just a song?

Le show est ponctué d’une courte pose pour laquelle Lloyd recommande d’aller fumer une cigarette et d’acheter son disque à vendre à coté du bar, ce que nous ferons bien entendu avant de replonger avec délice dans cette broken musique : But we already sang that song/ and she’s already gone, gone, gone/ and we’re starting to sound like a broken record/ Broken promises/ Broken dreams/ Broken marriages/ Broken rings.

Lloyd Cole nous brise le cœur mais de façon si charmante et légère ! Sa musique dépose subrepticement dans nos âmes une tristesse surannée qui nous fera attendre avec sérénité ses futures étapes. A l’année prochaine Mister Lloyd !