Exposition Miro Sculpteur au sympathique Musée Maillol. Avec la troisième dimension il veut déconstruire la peinture. On découvre des bouts de ferraille affublés de définitions grandiloquentes par l’audio-guide du musée, mais aussi des amas de d’objets peinturlurés de couleurs primaires évocateurs de grande modernité et d’esprit torturé, des surfaces douces, des contacts rugueux, des idées à n’en plus finir. Mais aussi une vidéo sur l’improvisation par Duke Ellington de son Blues for Miro au milieu d’une exposition de plein air dans la pinède de Saint-Paul de Vence. Miro, légèrement appuyé sur l’une de ses statuts regarde et écoute le musicien légendaire créer au vent de l’inspiration que lui évoque ses propres œuvres. Un autre film nous montre Miro dans l’atelier de son fondeur, blouse et cheveux blancs, longuement méditer sur l’emplacement de la forme d’une chaussure à placer sur une chaise de bébé transformée en personnage grimaçant. Troublant et revigorant.