Succession au FMI

Il convient de nommer un nouveau directeur général du Fonds monétaire international (FMI) après la démission de DSK. De toute façon, affaire de droit commun ou pas, le DSK devait s’en aller avant le terme de son mandat puisqu’il comptait se présenter en juin aux élections primaires pour la candidature socialiste à l’élection présidentielle française de 2012. Donc son remplacement devait déjà être en cours.

Cela n’est que le troisième patron européen du FMI à ne pas aller au bout de son mandat après l’allemand Köhler en 2004, l’espagnol Rato en 2007, et on ne parle même pas de l’américain Wolfowitz forcé à la démission de la présidence de la banque mondiale pour une affaire de liaison et de népotisme. L’Occident est décrédibilisé pour la direction de ces institutions financière multilatérales et il serait logique qu’elle échoie désormais à un pays émergent. On ne peut pas dire a priori qu’une personne originaire d’un de ces pays serait plus sérieuse, mais l’Europe aura du mal à justifier qu’il ne faille pas au moins tenter l’expérience. De ce fait, la France qui a le culot de représenter une candidate, Lagarde, a peu de chance d’emporter le morceau, même si les autres pays européens la soutiennent. Mais parfois en politique, le cynisme et le chantage priment sur la bonne foi et l’honnêteté intellectuelle, hélas !