Succession et nationalisme

Cabu / Charlie-Hebdo (01/06/2011)

Avec aplomb la France pousse Christine Lagarde pour remplacer Strauss-Kahn comme directeur général du Fonds monétaire international (FMI).

Avec culot, Lagarde en campagne explique qu’elle compte donner une place plus grande aux pays émergents dans les organes dirigeants du FMI, soit exactement ce que racontait son prédécesseur qui promettait déjà que son successeur serait issu d’un pays émergent… Il a donc menti.

La candidature de Lagarde au FMI est :

  • Illégitime, elle est juriste, non compétente sur les matières monétaires et financières et devra donc s’en remettre à son staff sur ces sujets qui sont le cœur de la mission du FMI,
  • Déplacée, venant de la France après la navrante prestation du prédécesseur français, la France aurait mieux fait de jouer profil bas dans cette affaire et de soutenir un pays émergent,
  • Contestable car (plus ou moins) présentée par un cartel de pays (européens) dont l’objectif est de préserver leurs privilèges.
  • Certes Lagarde est une femme et parle anglais, comme le ressassent ses supporters, mais est-ce suffisant pour ce poste ?