Le rapport Gallois pour la compétitivité de l’industrie française est paru. Tout le monde l’a commenté sans l’avoir lu depuis un mois, donc maintenant qu’il est disponible ce n’est plus la peine de le lire puisque on ne va plus s’y intéresser, le zapping de l’actualité nous fait passer à d’autres sujets, dont l’élection du président américain.
La première phrase de ce document dresse le bilan :
Tous les indicateurs le confirment : la compétitivité de l’industrie française régresse depuis 10 ans et le mouvement semble s’accélérer. La diminution du poids de l’industrie dans le PIB français est plus rapide que dans presque tous les autres pays européens ; le déficit croissant du commerce extérieur marque nos difficultés à la fois vis-à-vis des meilleures industries européennes et face à la montée des émergents.
La perte de compétitivité industrielle est le signe d’une perte de compétitivité globale de l’économie française. Car l’industrie ne se développe pas en vase clos : elle dépend des autres secteurs de l’économie, des services et de l’énergie en particulier ; elle dépend de l’écosystème créé par les politiques publiques, de la dynamique des dépenses et des recettes publiques, ou du fonctionnement des services publics, des grandes infrastructures, comme de l’appareil de formation et de recherche ou du marché du travail. Cette perte de compétitivité est, pour une large part, à l’origine des déséquilibres des finances publiques comme du chômage ; elle limite notre marge de manœuvre en Europe et dans le monde ; elle menace notre niveau de vie et notre protection sociale ; elle réduit la capacité de croissance de l’économie.
Rapport Gallois
Ce n’est pas la première fois que pareilles phrases sont écrites mais la répétition commence à avoir vertu pédagogique, surtout après une campagne électorale présidentielle française qui a été tournée sur ce sujet.
La France et ses citoyens commencent à admettre que la République vit au-dessus de ses moyens depuis plus de 35 ans et que l’une des conséquences de cette gabegie irresponsable est que notre économie n’arrive plus à vendre ses produits et services. C’est ainsi.