Cat Power à l’Olympia, Chan Marshall de son vrai nom, folkeuse américaine tristoune à ses débuts à la fin des années 90, une voix lancinante sur des arpèges simplistes de guitare ou de piano, recyclée un peu plus pop ces dernières années. Elle a commis de beaux albums comme You Are Free ou The Greatest, emprunts de mélancolie. Elle a annulé une tournée l’an passé pour raisons « de santé » a-t-on entendu.
Ce soir elle apparaît relookée blonde, un peu déglingue, un peu joyeuse, devant une salle pas complètement remplie, qu’importe. Une guitariste et trois musiciens l’entourent, les lumières sont bleutées comme le blouson de la Miss. Ils jouent Sun, le dernier album aux sonorités plus électro, et des retours sur le passé. La voix de Cat est douce et métallique, elle semble porter toute la misère du monde sur les épaules, mais cette souffrance est créatrice.
On retient de ce concert vaporeux mais pesant, introspectif, une chanteuse un peu perdue dans son monde mais habitée par sa musique. Elle termine sur Ruin : I’ve seen gypsies who made it all the way/ And kept going, kept rolling with nowhere to go/ Nowhere to go./ What are we doing?/ We’re sitting on a ruin/ What are we doing?/ We’re sitting on a ruin… C’est un peu ça!
Setlist : The Greatest/ Cherokee/ Silent Machine/ Manhattan/ Human Being/ King Rides By/ Bully/ Angelitos Negros/ Always On My Own/ 3,6,9/ Nothin’ But Time/ I Don’t Blame You/ Metal Heart/ Shivers/ Peace & Love/ Ruin