Jean-Claude Junker, élu récemment président de la commission européenne après avoir été premier ministre du Luxembourg, premier paradis fiscal européen et dans le Top 10 mondial, explique comment le Luxembourg, membre de l’Union européenne a diversifié son économie en détournant depuis des années la base fiscale de ses voisins sur une échelle considérable. A la question :
« Agiriez-vous de même si vous aviez la possibilité de revenir en arrière »
il répond :
« Oui, j’aurais fait la même chose, il fallait diversifier notre économie, nous n’avions pas d’autre choix. Mais j’aurais examiné avec plus d’attention ces « tax rulings », j’aurais changé la loi pour que le ministre des finances puisse en être informé. Ce que la loi luxembourgeoise ne permet pas. »
On ne peut pas dire que le garçon éprouve trop de remords pour avoir mené l’une des plus efficaces opérations de détournement de fonds légales de l’histoire du capitalisme. Le Luxembourg est à l’origine d’une partie des déficits des finances publiques des autres pays qui cohabitent avec lui dans l’Union européenne. Inertie et marchandage sont les deux mamelles du fonctionnement de cette Union qui n’a pas su mettre fin à cette situation d’autant plus ubuesque qu’elle concerne un pays lilliputien qui a su utiliser toutes les ficelles de la bureaucratie pour empêcher que les pays victimes ne mettent fin à cette gigantesque escroquerie d’Etat. Et pour aller au bout de l’absurde, Junker a même réussi à se faire élire président de la Commission européenne, c’est un comble.
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