Sorti : 1950, Chez : idées nrf.
Oppenheimer a dirigé le programme scientifique Los Alamos qui aboutit à la bombe atomique utilisée pour la première fois au Japon pour « forcer » la capitulation de ce pays en 1945. Malmené par le maccarthysme dans les années 50′ il consacrera ce temps jusqu’à son décès en 1967 à « digérer » cette invention collective, à enseigner et écrire, dont cet opus « La science et le bon sens ».
Outre quelques considérations techniques complexes pour un néophyte, on y lit ses réflexions sur la science, l’ignorance, l’acquisition de connaissance, la liberté de l’esprit, l’aspect cumulatif du savoir et de la vie, ses conceptions de l’Histoire, de l’éternité, de l’intemporalité, de la violence, bref de l’Esprit ce qui n’est pas un mince exploit pour celui qui a dirigé les équipes en charge de la mise au point du plus vaste instrument de destruction inventé par l’Humanité.
Cette ambigüité le travaillera sa vie durant et il tentera d’influer le pouvoir politique post 2ème guerre mondiale pour une gestion « intelligente » de cet outil. Il n’est pas sûr qu’il fut parfaitement compris.
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