Un chanteur de variété française (Enrico Macias) s’était vu proposer un produit spéculatif par une banque voyou islandaise basée au Luxembourg (Landsbanki) avant la crise financière dite des « subprimes » en 2008. La banque a fait faillite à l’occasion de cette crise. L’opération consistait à emprunter 35 millions d’euros (oui, il s’agit bien de trente-cinq millions d’euros) contre une hypothèque de biens immobiliers. Une partie de cette somme fut versée en liquide (oui, en liquide pour une dizaine de millions d’euros, en liquide !) et l’autre investie dans des actifs financiers liés à la banque voyou dont la valeur s’est bien entendu effondrée après la mise en liquidation de la banque. D’autres clients ont connu à peu près les mêmes déboires et tous ont voulu empêcher le liquidateur de la banque voyou de saisir leurs biens hypothéqués pour rembourser leurs dettes.
Ces clients déçus ont cherché à défendre l’idée qu’ils n’avaient pas à rembourser leurs emprunts du fait des agissements de cette banque. Le justice luxembourgeoise en a décidé autrement en estimant que les emprunteurs étaient des clients avisés qui devaient donc rembourser l’argent qu’ils ont reçu.
L’histoire ne dit pas à quoi M. Macias a consacré les 9 millions d’euros reçus en liquide mais même ceux-ci il essaya de pas les rembourser. Le financement du secteur financier est sans doute un mécanisme un peu complexe à comprendre pour un chanteur de variété mais il devrait savoir que ces 35 millions qu’il a encaissés sous différentes formes de la banque voyou ont été également empruntés par ledit voyou qui doit donc les rembourser à ses propres créanciers. C’est la mission du liquidateur de liquider les actifs de la banque pour rembourser les créanciers. Les hypothèques constituées par les emprunteurs font partie des actifs…
On ne peut que recommander à des citoyens français (et d’autres nationalité d’ailleurs) de se méfier lorsqu’une banque exotique leur propose des millions d’euros en liquide pour souscrire des placements financiers maisons. C’est ce que l’on appelle de la spéculation qui recouvre des transactions toujours risquées. C’est d’ailleurs l’un des principes clés du capitalisme : plus le rendement est élevé, plus le risque est important. Parfois ça marche, parfois pas…