The Rolling Stones – 2017/10/22 – Nanterre U Arena

 

 

Les Rolling Stones jouent trois concerts pour inaugurer le nouveau stade de Nanterre « U-Arena », destinés semble-t-il au rugby. Le citoyen contribuable se demande quand même s’il était bien nécessaire de construire encore une nouvelle gigantesque infrastructure destinée au Dieu ballon, qui restera sans doute vide la plupart du temps, comme celle qui existent déjà. Au moins donne-t-elle lieu à ces shows des Dieux Rolling Stones, le contribuable paiera la note plus tard, ce soir il a réglé son ticket d’entrée à un prix plutôt stratosphérique, c’est une bonne préparation, merci Mick…

Le concert est joyeux, sans trop de surprises mais plein de bonheur. Il y a quatre écrans gigantesque hauts de 15 mètres qui vont diffuser les images du groupe sans filtre durant tout le concert et affichent le jaune du logo No Filter pendant que les 40 000 spectateurs d’installent. A l’extinction des lumières le groupe Cage The Elephant assure une première partie plutôt énergique. Puis les Stones entrent sur Jumpin’ Jack Flash et enchaînent sur It’s Only Rock ‘n’ Roll : le public exulte. Ce n’est d’ailleurs pas très compliqué d’enthousiasmer un stade de fans stoniens… la recette est grosso-modo la même et fonctionne si bien depuis 40 ans : If I could win ya, if I could sing ya/ A love song so divine/ Would it be enough for your cheating heart/ If I broke down and cried?/ If I cried?/ I said I know it’s only rock ‘n’ roll but I like it/ I know it’s only rock ‘n’ roll but I like it, like it, yes, I do/ Oh, well, I like it, I like it, I like it…

Le son est puissant, les rockers en costumes aux couleurs chamarrées affichent une bonne humeur inébranlable, chacun assure sa partie avec brio et un professionnalisme de vieux routier, Mick se déhanche en demandant au public : « Vous kiffez ? », le paquebot des Rolling Stones continue sa route imperturbable sur la marée humaine de ses fans multigénérationnels, poussé par les moteurs infatigables d’une inspiration bluesy et d’un sens du show qui n’ont pas fini de trotter dans nos âmes sur le retour.

La set-list n’est qu’un catalogue sans fin de hits mondiaux qui déclenchent chacun souvenirs, références et volupté ; ce ne sont plus des madeleines de Proust mais des orgies de plaisir ! La déambulation se poursuit dans les classiques du groupe, de Jumpin’ Jack Flash à Brown Sugar, la chanson votée par le public est Angie, le final se fait sur Satisfaction et un mini feu d’artifice clôture 2h1/4 du énième concert des Rolling Stones.

Les hallebardes qui pleuvent à la sortie ne suffisent pas à éteindre le feu qui brûlent dans nos cœurs. On ne perd jamais son temps en passant une soirée avec les anglais là.

Setlist : Jumpin’ Jack Flash/ It’s Only Rock ‘n’ Roll (But I Like It)/ Tumbling Dice/ Hate to See You Go (Little Walter cover)/ Ride ‘Em on Down (Jimmy Reed cover)/ Dancing With Mr. D/ Angie (by request)/ You Can’t Always Get What You Want/ Paint It Black/ Honky Tonk Women (followed by band introductions)/ Happy (Keith Richards on lead vocals)/ Slipping Away (Keith Richards on lead vocals)/ Miss You/ Midnight Rambler/ Street Fighting Man/ Start Me Up/ Sympathy for the Devil/ Brown Sugar

Encore : Gimme Shelter/ (I Can’t Get No) Satisfaction

Warmup : Cage The Elephant