Le parlement britannique a rejeté ce soir l’accord « raisonnable » qui avait été négocié entre Londres et l’Union européenne. Comme c’était à craindre, une majorité s’est retrouvée pour voter non au projet, ceux qui trouvaient l’accord trop mou se sont ligués avec ceux qui le pensaient trop dur. On se retrouve quasiment au point de départ d’il y a deux ans, personne ne sait bien ce qui va se passer désormais car, bien entendu les parlementaires qui ont voté contre l’accord n’ont pas de projet alternatif. Ils ont fait preuve de la même irresponsabilité que les dirigeants de rencontre qui en 2016 ont eu l’idée saugrenue d’organiser un référendum sur le maintien dans l’Union que tout le monde pensait gagné d’avance, mais il fut perdu et commença alors la débandade sans fin des dirigeants, des parlementaires, des partis politiques et des électeurs.
Finalement les dés en sont presque jetés, peut-être qu’une sortie de l’Union sans accord précis mettra les britanniques au pied du mur pour reconstruire leur avenir. Ce sera sûrement violent sur le court terme mais à plus long terme peut-être profitable pour le Royaume comme pour l’Europe ? Dans 15 ou 20 ans il sera toujours temps d’en faire le bilan. Aujourd’hui on plonge dans l’inconnu. La situation était trop complexe et sensible pour donner lieu à un plan de bataille ordonné, espérons que le chaos sera à terme créateur de développement. L’incertitude effraye toujours l’environnement, spécialement économique, mais parfois le désordre pousse à la responsabilisation. On ne peut pas dire que la classe politique britannique ait fait preuve de beaucoup de rationnel dans la façon dont a été provoquée puis gérée cette affaire majeure pour l’avenir du continent mais il est sans doute temps aujourd’hui de changer d’équipe pour mener la suite. Le pire n’est jamais sûr !