Le nouveau président brésilien Jair Bolsonaro a pris ses fonctions ce premier janvier. Dans la lignée des pouvoirs populistes qui font fureur actuellement en Europe et aux Etats-Unis il déploie déjà l’étendard du repli sur le pays et le crucifix du Dieu des chrétiens, du développement forcené du libéralisme économique, de l’annulation de toutes mesures écologiques nationales ou multilatérales et de la lutte contre la violence et la corruption endémiques qui ravagent le pays. Plus original il a (re)lancé une croisade contre « les idéologies socialistes et communistes ».
Jusqu’à plus ample informé, le Brésil n’était pas à proprement parler un repaire bolchévique mais le nouveau président qui ne cache pas son attachement aux dictatures militaires passées en réactive le vocabulaire. On verra s’il en réhabilite également les méthodes. Sa tâche en tout cas sera rude pour réduire violence et corruption qui gangrènent cette immense nation et qui ont jeté à bas les progrès économiques des pouvoirs précédents. La devise du pays est « ordre et progrès » ; il est clair qu’à ce stade la première variable de l’équation est en déroute et qu’il sera difficile de maintenir la seconde sans résolution de la première !
Petit à petit des dirigeants « populistes » se font élire en disant à leurs électeurs ce qu’ils ont envie d’entendre. Leurs programmes économiques sont généralement hétérodoxes au regard de la théorie économique en vogue mais ils sont en train d’être déroulés. Voyons d’ici quelques mois ou années ce que cela donnera !