Sortie : 2006, Chez : Les Editions de Minuit.
Echenoz romance les dernières années de Maurice Ravel et raconte le compositeur à l’apogée de sa gloire, voyageant à travers la planète pour assister à des concerts de ses œuvres puis retrouvant sa maison de Montfort-l’Amaury et son jardin japonais. Ravel est décrit comme un personnage un peu dandy, un peu hautain, toujours merveilleusement habillé et entouré de sa cour. Nous sommes à la fin des années 1920′, il s’attaque au Boléro et à ses deux concertos pour piano mais la maladie guette et sa mémoire va s’éteindre. Léo Ferré chantera « Ravel avait dans la tête une tumeur qui lui suça d’un coup toute sa musique ». Une opération au cerveau précipitera la fin.
Ravel est présenté dans ces pages sous un jour peu favorable : imbu de sa personne et plutôt hautain, plus préoccupé par les plis de ses costumes que par le bien-être de son entourage, bref, bien moins romantique que le second mouvement du concerto en sol…
On retrouve dans ce court roman quelques anecdotes célèbres concernant le musicien. On apprécie ce rappel léger à la vie d’un artiste immense, même s’il fut, peut-être, du genre grognon.