Nous sommes en campagne électorale, cela n’a échappé à personne, et un élu à la recherche d’électeurs aiment moins que tout leur annoncer des augmentations de biens ou de services avant que ceux-ci ne se rendent dans l’isoloir. Il existe actuellement des tensions sur le marché de l’énergie où la demande excède largement l’offre pour toute une série de raison, dont la reprise économique mondiale qui s’avère plutôt une bonne nouvelle. Les fournisseurs d’énergie achètent actuellement leurs matières premières plus chères sur les marchés et cherchent donc à les revendre plus chères également à leurs consommateurs.
Mais sur ces motifs d’accroissement des pris largement exogènes, l’Etat français ne peut pas grand-chose sinon regarder passer les trains telles les vaches dans les prés normands., ou alors, faire payer par les contribuables ce que les consommateurs ne veulent pas assumer. C’est exactement ce qui est train de se passer quand l’Etat impose à EDF de vendre de l’électricité à bas coût à des intermédiaires ou distribue un « chèque inflation » à 20 millions de citoyens. A la fin il y a bien quelqu’un qui paye mais l’Hommo-politicus, dans sa frénésie court-termiste pour garder son poste, a souvent pensé qu’il était moins pénalisant pour lui de faire payer le contribuable que le consommateur. C’est la raison des décisions de redistribution actuelles, on prend dans les poches des uns pour donner aux autres… une vieille histoire française !
Le plus ironique dans le cas d’EDF c’est que les syndicats ouvriers du groupe ont déclenché une grève la semaine dernière pour protester contre cette mesure étatique qui va encore accroître la fragilité financière du producteur national d’électricité déjà lourdement endetté et déficitaire. Les ouvriers en lutte contre les consommateurs modestes, on aura tout vu.
On se souvient qu’en 2012, la ministre de l’écologie Ségolène Royal avait déjà pris une décision autoritaire pour limiter les effets de l’augmentation des tarifs EDF régis par une formule légale. Deux ans plus tard, le conseil d’Etat avait considéré cette décision comme illégale et avait rétabli cette augmentation à titre rétroactif et le consommateur avait finalement payé cette augmentation…