Un charmant film du réalisateur japonais Kôji Fukada, plein de douceur et de longueur, qui raconte les aléas vécus par un couple du fait d’une tragédie familiale et du retour des « ex » qui rodent sur les lieux et dans les âmes des acteurs de ce drame. Dans ce monde asiatique où chacun veille à surtout ne pas exprimer ses émotions et à afficher toujours la même froideur face aux évènements, le réalisateur fait apparaître les failles que ses personnages ne vont pas réussir à masquer. Entre trois courbettes on voit se confronter l’amour passé entre le Soleil levant et le Matin calme, les difficultés de communication entre les êtres, la trahison évoquée et la solitude de chacun face à son destin. La fin est laissée à l’appréciation des spectateurs qui voient ce couple douloureux marcher, ensemble mais chacun sur sa ligne, vers un futur à définir sur le fond musical de la chanson japonaise, un peu dégoulinante de bons sentiments, Love Life :
Quelle que soit la distance qui nous sépare, rien ne m’empêchera de t’aimer,