« L’univers sans l’homme – les arts en quête d’autres mondes » au musée de Valence art et archéologie

Le monde a commencé sans l’homme et finira sans lui.

Clause Lévi-Strauss, Tristes Tropiques, 1955

L’art sans l’être humain : le musée de Valence expose différentes œuvres de la nature, de la technique, de l’abstraction où l’homme est partout présent dans la création mais sans cesse absent de ce que nous voyons. Une déshumanisation bienfaisante et fictive puisque c’est l’homme qui produit tous ces objets, jusqu’aux robots qui dessinent en direct devant les visiteurs, sur de petits bureaux d’écolier, des parties d’une nature morte sur laquelle ils projettent leurs caméras qu’une intelligence artificielle leur fait reproduire sur des feuilles A4.

La dernière salle finit en apothéose avec trois toiles abstraites de grandes dimensions d’Hans Achtung, sorte de visions du monde intergalactique, face à deux compositions de sa muse, Anna-Eva Bergman, peinture et feuilles métalliques représentant l’horizon de la terre.

Le poète René Char conclut ce parcours étrange :

La vie aime la conscience qu’on a d’elle.