Une comédie de Woody Allen (87 ans) se déroulant à Paris, tournée avec des acteurs français. Une comédie, certes, mais avec tout de même deux cadavres… Nous suivons un couple dans un milieu « nouveaux riches », bien habillé, logé rue Alfred de Vigny à côté du Parc Monceaux dans un vaste appartement avec une servante à demeure, leur chauffeur les emmène le week-end dans une maison de campagne très cossue à Rambouillet au milieu des bois. Lui est financier aux activités, « enrichir les riches », que l’on suppose à la limite de la légalité. Elle, belle comme le jour, un peu nunuche aux dents blanches, travaillant dans une maison de ventes aux enchères (Artcurial), se laissant embarquer par son mari dans un monde ennuyeux et tape-à-l’œil, après avoir divorcé du précédent, musicien et drogué. On se laisse glisser avec douceur dans cet environnement luxueux où le seul bruit que l’on entend est celui de la Tesla glissant sur l’allée gravillonnée de Rambouillet et où tout est léger et inconsistant, sauf les nombreux zéros des comptes en banque. C’est alors que survient une rencontre inattendue et l’histoire ne va pas se terminer très bien pour tout le monde…
Le film est agréable mais manque un peu d’énergie. On regrette l’humour décapant du Woody Allen d’antan. Jusqu’à quand fera-t-il encore des films ?