Une bande de militaires dépenaillés a pris le pouvoir au Burkina Faso après que le peuple ait obtenu la démission et l’exil du précédent président Blaise Compaoré, militaire habillé en costumes bien coupés, au pouvoir depuis 27 ans après avoir lui-même mené un coup d’Etat sanglant contre son prédécesseur Thomas Sankara. Ils étaient tous deux parachutistes d’opérette et on dit que Blaise a participé à l’assassinat de Thomas.
Cette fois-ci le bon peuple est descendu dans la rue après que Blaise ait voulu modifier la constitution locale afin de pouvoir rester au pouvoir indéfiniment. Incorrigible Blaise Compaoré ! Cette fois-ci fut celle de trop et le garçon est maintenant exilé en Côte d’Ivoire loin du pouvoir burkinabé sur lequel il a brûlé ses ailes de parachutiste qui n’a d’ailleurs pas dû faire beaucoup de sauts. Comme toujours, hélas, la Françafrique est encore impliquée dans cette affaire locale et ce sont des militaires français qui ont extirpé Compaoré à la vindicte populaire.
Bien sûr-bien sûr, les dépenaillés ont promis de rendre le pouvoir aux civils ! Ne serait-ce l’assassinat du président précédent qui lui a permis de prendre le pouvoir suprême et d’y rester 27 ans, Blaise n’avait pas trop mal mené sa barque, ni celle de son pays, durant ces années. Il a trahi Sankara, un peu œuvré aux guerres civiles de la région, copiné avec Kadhafi, mangé dans la soupe de la Françafrique, mais gardé son pays à peu près en paix sur la voie d’un développement économique plus ou moins dans la bonne moyenne régionale.
Mais Compaoré a été atteint du syndrome viral qui attaque trop souvent les détenteurs du pouvoir politique ou économique, celui qui les fait se croire irremplaçables. Ce virus atteint plus durement le pouvoir économique dans nos démocraties occidentales, et plus vicieusement le pouvoir politique dans le reste du monde. Dans un cas comme dans l’autre, il n’y a pas d’antidote. Ainsi va la perversité de l’âme humaine.
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