On Air au Palais de Tokyo

Tomás Saraceno, architecte-artiste argentin, expose sa vision des rythmes et trajectoires sur la planète, générées par l’humain et le non humain. On commence par une pièce composée de toiles d’araignée se développant dans de grandes cages en plexiglas. Les œuvres sont vivantes, éclairées par des spots alors que la salle aux murs noirs est plongée dans l’obscurité. Le résultat est léger et élégant, voire un peu fascinant par sa fragilité. On poursuit avec des installations sonores qui transforment en son les mouvements de l’air, y compris ceux provoqués par les déplacements des spectateurs. Puis vient une salle dédiée aux trajectoires de l’air : sur une carte animée de la planète progressent des lignes allant d’un point à un autre indiquant la route des flux d’air pouvant nous véhiculer vers la destination choisie grâce à la chaleur du soleil… La dernière salle est animée par l’organisation Aerocene qui explique ses buts et expériences avec force vidéos, images et explications : se déplacer en utilisant uniquement l’air et le soleil !

Evidemment tout ceci est très conceptuel, plutôt arty ; un mix d’art contemporain, de perceptions évanescentes, de routes imaginaires et de rêve bobo, très bien pour le Palais de Tokyo. Il ne faut pas s’empêcher de rêver ni de chercher, surtout quand le résultat est esthétique.