COLETTE, ‘L’ingénue libertine’.

Sortie : 1909

Pour ceux qui ont refermé les aventures de Claudine avec un petit regret d’abandonner là cette allégresse littéraire, « L’ingénue libertine » permet de prolonger encore un peu le plaisir avec quelques pages supplémentaires, toujours sur le même ton et avec une égale maîtrise littéraire.

L’aventure commence alors que Minne et Antoine, cousins adolescents, découvrent le monde et la sensualité. Elle se poursuit quelques années plus tard alors qu’ils sont mariés et que Minne est à la recherche du plaisir physique que ne lui procure pas son mari, ni d’ailleurs quelques amants de rencontre.

Colette parle avec beaucoup de subtilité et d’ironie des choses dont on ne parle pas à l’époque, et encore moins dans le monde bourgeois du début du XXème siècle où se passe l’intrigue. Mais cette quête de Minne est irrépressible, son couple en chavire puis finalement tient bon. L’absence de jouissance était le problème, après bien des errements dans les bras des uns et des autres, c’est avec Antoine que le problème va être réglé…

La sexualité est centrale au cœur de l’œuvre de Colette (et particulièrement la bisexualité dont il n’est pas question ici) « L’ingénue libertine » en est un nouvel épisode, toujours aussi délicat et bien écrit.