L’esprit et la lettre

A l’occasion d’une cérémonie de galette des rois au palais de l’Elysée avec des artisans de la boulangerie de 11 janvier, le président de la République, insistant sur l’intérêt de la formation professionnelle, a notamment déclaré dans son discours :

Notre jeunesse a besoin qu’on lui enseigne un métier, des gestes, des savoirs, le sens de l’effort et le sens de cet engagement qui fait qu’on n’a rien dans la vie s’il n’y a pas cet effort.
Les troubles que notre société traverse sont aussi parfois dus, liés au fait que beaucoup trop de nos concitoyens pensent qu’on peut obtenir sans que cet effort soit apporté. Parfois on a trop souvent oublié qu’à côté des droits de chacun dans la République – et notre République n’a rien à envier à beaucoup d’autres – il y a des devoirs. Et s’il n’y a pas cet engagement et ce sens de l’effort, le fait que chaque citoyen apporte sa pierre à l’édifice par son engagement au travail, notre pays ne pourra jamais pleinement recouvrer sa force, sa cohésion, ce qui fait son histoire, son présent et son avenir.

Emmanuel Macron – président de la République

Et aussitôt s’est déclenché un déluge de commentaires et d’appréciations agressives sur ces quelques phrases qui marqueraient l’arrogance de son auteur et son éloignement des préoccupations « du peuple ». De l’extrême droite à la gauche, tout le monde tombe sur ce président en interprétant ce qu’il dit comme une « insulte contre son peuple (Florian Philippot) »… Qui pourrait ne pas être d’accord avec ces assertions qu’il faut effectivement rappeler aux jeunes? Le mieux pour les commentateurs serait de s’en tenir à la lettre des déclarations !