Frédéric Oudéa, pédégé de la Société Générale, signe l’éditorialde La Lettre de l’Actionnaire de février. Sous une photo, sourire carnassier et auto-satisfait, il déclare :
« Le résultat net part de Groupe s’établit à 774 millions d’euros… Ces résultats intègrent à hauteur de -2 594 millions d’euros l’impact négatif des cessions d’activités et d’actifs de la Banque de financement et d’investissement (BFI)… Corrigé de ces éléments, le résultat net part du Groupe atteint 3 368 millions d’euros, reflétant la bonne performance des métiers et la maîtrise des coûts. »
Un fulgurant exemple de la langue de bois financière et d’escroquerie intellectuelle. Mais bougre de butor qui donc a acquis ces activités et actifs qu’il a fallu revendre à vil prix et en accumulant des pertes de -2 594 millions d’euros (ce qui fait tout de même la modique somme de 2 milliards et demi d’euros, nous disons bien deux milliards et demi) ? C’est bien la Société Générale, non ? Donc je ne vois pas bien à ce stade où est reflétée la bonne performance des métiers et la maîtrise des coûts. Une rédaction plus honnête aurait été :
« Le résultat net part de Groupe s’établit à 774 millions d’euros… Ces résultats intègrent à hauteur de -2 594 millions d’euros les pertes réalisée sur les cessions d’activités et d’actifs de la Banque de financement et d’investissement (BFI)… Ces pertes ont été le fait d’erreurs commises par votre banque dans ses décisions d’investissement. Celles-ci n’ayant pas été présentées à la décision de l’assemblée générale des actionnaires et ayant été prises au niveau de la direction générale, j’assume pleinement cette incompétence, attestée par ce niveau de pertes, et présente ma démission de pédégé pour faute grave avec renoncement à toute indemnité et parachute (doré ou pas). »