Les communicants extincteurs de la pensée politique glosent ces derniers jours en long et en large sur le fait que le président de la République devrait prononcer ses vœux télévisés aux français assis à son bureau et non pas devant une fenêtre comme l’an passé. Cela semble être LA nouvelle de cette fin d’année, susceptible de révolutionner la fin du quinquennat en cours de par son originalité et son inventivité, marqueur du nouveau message présidentiel, symbole du dirigeant au travail, et bla-bla-bla, et bla-bla-bla.
La capacité de ces communicants à occuper les médias pour y ventiler des non-évènements est assez surprenante. L’an passé il y eu 10 millions de téléspectateurs pour les vœux du même président, ce qui veut dire qu’il y eu 55 millions de français non-spectateurs. Dans les 10 millions, combien se souviennent du décor ? Sans doute très peu d’entre eux. Se remémorent-ils de ce qui a été dit ? Probablement pas beaucoup plus.
Que se serait-il passé si le décor des vœux 2014 avait été différent, déjà dans le bureau au lieu de la fenêtre ? Rien de plus, rien de moins. Que se passerait-il si les communiquants déployaient leur sens du marketing sur le fond et moins sur le décorum ? Pourquoi ces nouveaux fumistes des temps modernes ne sont-ils pas utilisés à vulgariser le discours politique plutôt qu’à déblatérer sur la couleur des rideaux ?
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