L’UBS, banque suisse d’investissement et de gestion d’actifs, au profil hasardeux, menace de quitter le territoire helvétique pour s’installer à Singapour ou à Londres, car la réglementation locale deviendrait par trop contraignante pour ses activités. Si elle s’exécute, elle laissera le souvenir d’un établissement impliqué dans de nombreux scandales : de la non-restitution des fonds juifs en déshérence après la 2ème guerre mondiale à la gestion de fonds pour dictateur en goguette, de participation à de gigantesques constructions de fraude fiscale à l’encontre d’Etats à des pertes abyssales liées à la crise des subprimes en 2008, etc. La Confédération helvétique peut légitimement s’interroger pour savoir si elle a intérêt à retenir le siège de cette banque sur son territoire ou pas ?
Après HSBC et Barclays qui ont également menacé de quitter Londres, leur terre d’origine, pour des raisons similaires, le secteur financier continue son bras de fer avec les Etats pour savoir qui est le plus fort : la finance contre la politique, le résultat est incertain.