Goldman Sachs pris les doigts dans le pot de confiture grecque, et a priori cela colle un peu. Le gouverneur de la banque centrale américaine déclare : « Nous sommes en train d’examiner un certain nombre de questions relatives à Goldman Sachs et à d’autres sociétés concernant leurs accords sur les dérivés de crédit conclus avec la Grèce ». Il faudrait surtout vérifier, si comme le dit la rumeur, la banque aurait en parallèle spéculé contre le pays qu’elle conseillait (via CDS), ou suggéré à ses clients de le faire, ce qui relève de la même perversité financière. Comme elle en est largement capable, si cela est avéré, que faire et comment arrêter cette machine infernale nourrie par l’infinie cupidité, assaisonnée du sentiment d’impunité épicé, de ces nouveaux barbares ? Je ne vois que deux directions : (i) mettre tout ceci sur la place publique car derrière leur rapacité, les barbares craignent encore pour leur image de rois du Monde (la preuve, le soin méticuleux que Goldman Sachs met à répondre sur son site web aux analyses dont il est l’objet dans la presse financière) et, (ii) taxer les profits ou augmenter les exigences de fonds propres, ce qui revient au même et rabaisse le Dieu leverage, car dans leur furieuse cavalcade vers toujours plus de profit et moins de principes, ces Visigoths des temps soi-disant modernes peuvent être arrêtés si leurs intérêts sont touchés au porte-monnaie.