L’opposition remporte les élections départementales en France. Les leaders passent leur soirée sur les plateaux télévisés, les uns pour expliquer pourquoi ils ont gagné, les autres comment ils n’ont finalement pas tant perdu que ça. Il s’agit d’élections départementales mais on ne parle que de politique nationale. Personne ne sait bien quels changements la nouvelle majorité départementale va insuffler par rapport à la précédente. Aucun journaliste ne pose d’ailleurs de questions sur le sujet. Les oppositions de droite et de gauche s’égosillent à réclamer un changement de politique et la démission des uns ou des autres, bref le show continue mené par la même bande d’élus, qui vont et qui viennent au hasard des résultats électoraux.
Depuis des années les majorités perdent quasi-systématiquement les élections locales et n’en changent pas pour autant leur politique nationale. Les résultats de ce dimanche ne devraient pas faire évoluer les habitudes malgré les admonestations télévisuelles de rigueur. La politique nationale se vote à l’assemblée nationale élu pour cinq ans, jusqu’en 2017, la politique départementale est votée par les assemblées départementales qui viennent d’être élues. Que les vainqueurs expliquent ce qu’ils vont y faire et changer avant de tirer des plans sur la comète de la politique nationale. Ils ont en principe assez à faire pour le moment. Les prochaines élections législatives et présidentielles sont en 2017. Qu’ils bossent dans leur département, c’est le meilleur moyen (i) de justifier les émoluments et défraiements qui leur sont versés par les contribuables départementaux et (ii) de montrer de quoi ils sont capables pour 2017. Bosser cela veut dire travailler sur le terrain et à leur bureau, pas sur TF1.
En un mot : au boulot !
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