L’Etat se fait des nœuds au cerveau pour trouver comment expliquer aux élus locaux que l’on va supprimer leur taxe professionnelle mais que ce trou dans leur budget sera intégralement compensé par d’autres ressources. C’est là que le bât blesse pour une France budgétivore. Si l’on supprime un impôt il faudrait arriver à supprimer des dépenses en conséquence, mais si aussitôt la taxe professionnelle passée à la trappe on la compense avec d’autres impôts, on revient au point de départ. Eternel recommencement !
Et les impôts locaux 2009 sont annoncés en forte hausse dans quasiment toutes les villes de France. En fait les municipalités spéculaient sur l’immobilier en encaissant des droits de mutation en constante progression. Du fait de la baisse des transactions immobilières, en nombre et en valeur, l’assiette taxable se réduit comme peau de chagrin. Les dépenses ne suivant pas la même voie, il faut bien se rattraper sur d’autres impôts. Les municipalités, comme les propriétaires, petits et grands, avaient fini par considérer comme normal que la valeur immobilière progresse de plus de 10% par an. Cela s’appelle de la spéculation, au sens propre du terme.