Conférence de Durban sur « des manifestations contemporaines du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance »

Finalement, après quelques effets de tribune convenus et prévisibles, la déclaration finale de la conférence d’examen de la mise en œuvre et de la déclaration et du programme d’action de Durban sur les droits de l’Homme est un texte correct qui paraît équilibré. Quelques extraits :

11. Réaffirme que la démocratie et une gouvernance transparente, responsable, soumise à l’obligation de rendre des comptes et participative aux échelons national, régional et international, prenant en compte les besoins et les aspirations de la population, sont essentielles pour prévenir, combattre et éliminer effectivement le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée;

12. Déplore la recrudescence mondiale et le nombre des cas d’intolérance et de violences raciales ou religieuses, notamment d’islamophobie, d’antisémitisme, de christianophobie et d’antiarabisme, se manifestant en particulier à l’égard de personnes par des stéréotypes désobligeants et une stigmatisation fondés sur leur religion ou conviction, et, à ce propos, exhorte tous les États Membres des Nations Unies à appliquer le paragraphe 150 de la Déclaration et du Programme d’action de Durban;

13. Réaffirme que toute apologie de la haine nationale, raciale ou religieuse incitant à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence doit être interdite par la loi, réaffirme en outre que toute propagation d’idées reposant sur la notion de supériorité raciale ou sur la haine, l’incitation à la discrimination ainsi que les actes de violence ou l’incitation à commettre de tels actes doivent être érigées en infractions tombant sous le coup de la loi, conformément aux obligations des États, et que ces interdictions sont compatibles avec la liberté d’opinion et d’expression;

62. Rappelle que l’esclavage et la traite des esclaves, en particulier la traite transatlantique, l’apartheid, le colonialisme et le génocide ne doivent jamais être oubliés et, à cet égard, se félicite des mesures prises pour honorer la mémoire des victimes;

86. Exprime sa préoccupation face à la persistance de la discrimination contre les femmes et les filles fondée sur la race et de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance à leur égard et souligne combien il est urgent de lutter contre une telle discrimination en donnant la priorité à l’élaboration d’une approche systématique et cohérente en ce qui concerne l’identification, l’évaluation, la surveillance et l’élimination de cette discrimination à l’égard des filles et des femmes, conformément à la Déclaration et au Programme d’action de Durban;

129. Invite la Fédération Internationale de Football Association à adopter, à l’occasion de la coupe du monde de football qui se tiendra en Afrique du Sud en 2010, un thème frappant les esprits sur le non-racisme dans le football et prie la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, en sa qualité de Secrétaire générale de la Conférence d’examen de Durban, de porter cette invitation à l’attention de la Fédération et la question du racisme dans le sport à l’attention d’autres organismes sportifs internationaux intéressés;

Il y a même un couplet sur le racisme dans le fouteballe, ce qui n’est sans doute pas inutile.

Bien sûr tout ceci n’est qu’un texte, mais ce sont au moins des objectifs communs signés par la communauté internationale, toutes tendances confondues. C’est bien d’avoir pu le faire.