Le cours de NATIXIS flambe en bourse alors qu’il s’agit de la banque la plus touchée par la crise financière, et qu’elle aurait sans doute déjà déposé son bilan si le contribuable français n’avait mis la main à la poche. Il est vrai qu’il y a de quoi remonter la pente : introduit en bourse à 19,55 EUR en décembre 2006 le cours est se balade depuis plusieurs mois autour de 1,50 EUR (à l’époque de sa mise sur le marché, nombre d’analystes mondains pariaient bien entendu sur des perspectives de croissance himalayennes…)
Pour quoi cette embellie soudaine ? Dans sa grande et moutonnière clairvoyance, le marché parie sur la mise en place d’une structure défaisance qui mettrait à la charge du contribuable la cession des actifs pourris de la banque, générés par quelques années de gestion hasardeuse de ses risques. En gros, c’est : « Réjouissez-vous bonnes gens, on a réussi à refourguer nos pertes abyssales à ces pigeons de contribuables qui vont payer pour nos errements, il ne nous reste que le gras à nous départager. »