Comble de la faux-jetonnerie, l’Association des investisseurs en capital (AFIC) s’émeut des profits personnels gigantesques encaissés par des investisseurs et/ou des équipes dirigeantes à l’occasion d’opérations d’achats-reventes de sociétés. Quelques cabinets de communication de crise ont dû indiquer à cette institution qu’une charte éthique ferait bon effet dans ce paysage de bonus alors ils y sont allés de leur Charte des investisseurs en capital qui est un véritable sommet de mauvaise foi, un monument de faux-culterie, une escroquerie intellectuelle de première catégorie.
On y apprend que ces « actionnaires professionnels » expriment des valeurs, promeuvent des responsabilités et souscrivent à des engagements. C’est une accumulation de poncifs verbeux qui ont du faire se tordre de rire les rédacteurs de ce torchon. On y parle vision globale, bonne gouvernance, partage de la valeur créée, bien entendu aussi environnement, transparence et dialogue social. Le personnel est qualifié de richesse fondamentale des entreprises. Un monument vous dis-je, un monument !
Au même moment, une nièce Wendel, actionnaire du groupe familial attaque en justice une opération de partage d’un fromage de 320 millions d’euros entre une quinzaine de dirigeants de ce groupe. Ils vont sûrement lui adresser cette charte entourée d’un ruban rose pour la consoler.