Voici deux mois que les parlementaires s’écharpent en public, au sénat, à l’assemblée nationale et sur les plateaux télévisés sur le vote du principe de la déchéance de la nationalité française aux individus se rendant coupables de terrorisme, principe à inclure dans la constitution de la République. Tout le monde s’accorde à penser qu’une telle mesure ne sera pas dissuasive à l’encontre d’apprentis terroristes qui se disent inspirés par un message divin et dans la plupart des cas meurent au cours de leurs actions terroristes. La proposition est symbolique et ne sera probablement jamais appliquée ni applicable.
Mais tout le monde discutaille les virgules du texte avec arguments recevables dans un sens comme dans l’autre offrant le spectacle affligeant de batailles de mots alors que les circonstances d’attentats terroristes religieux ayant fait des dizaines de morts en France devraient prêter à un peu plus de modestie aux égos surdimensionnés de nombre d’élus, et surtout pousser tout ce beau monde vers l’efficacité. La mesure est symbolique et inutile, certes, mais la droite comme la gauche en ont approuvé le principe alors adoptons là rapidement et passons à autre chose plutôt que de pinailler.
Après tout, si des citoyens veulent éviter de se voir déchoir de leur nationalité il leur suffit de ne pas commettre d’actes terroristes ! La vraie crainte est de savoir ce qu’un parlement avec une majorité d’extrême droite ou tout simplement de droite « forte et décomplexée » pourrait faire de cette option de déchéance si elle se laissait aller. Mais restons optimistes en rappelant que ce qu’une loi a fait, fut-elle constitutionnelle, une autre loi peut le défaire.
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